Sous enquête du parquet près la Cour de cassation, l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi a finalement quitté le sol congolais pour la France alors que ses co-accusés sont écroués à la prison de Makala.
Nicolas Kazadi est arrivé à Paris, la capitale française, dans la matinée d’hier lundi 1er juillet 2024, dans un régulier d’Air France. L’ancien argentier national est pourtant poursuivi dans une affaire de détournement présumé des fonds publics. Il est accusé d’avoir libéré des fonds dans un projet de construction de plus de 1000 forages jugé surfacturé.
Frappé d’interdiction de quitter le territoire congolais comme ses co-accusés, à savoir l’entrepreneur Mike Kasenga et l’ancien ministre du Développement rural, François Rubota, Nicolas Kazadi, lui, obtenu du procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, l’autorisation de quitter le pays pour, officiellement, aller poursuivre des soins de santé.
Trempé dans dossiers de surfacturation, Nicolas Kazadi est, depuis plus de deux mois, dans le collimateur de la justice. L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) avaient exigé, dans un communiqué du 12 avril 2024, la lumière sur deux projets qui ont coûté au Trésor public plus de 400 millions USD dans le cadre de l’installation de 1000 forages et construction des stations mobiles de traitement d’eau dans 1000 localités à travers la République démocratique du Congo, né d’un contrat signé le 21 avril 2021 entre le ministère du Développement rural et confié au consortium Stevers construct – Sotrod Water Water, qui traîne encore les pas pour livrer les matériels.
L’autre projet concerne l’acquisition et l’implantation de 2.594 kits solaires auprès de la société Solektra, suivant le contrat signé en date du 31 mai 2022 entre la ville de Kinshasa et ladite société. Là, encore, des soupçons de surfacturation ont été évoqués. Et c’est toujours Nicolas Kazadi qui avait décaissé les fonds publics.
CN
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