La 6ème Communauté des Eglises Baptistes Unies (6e CEBU) traverse une crise à la suite de la rébellion d’une frange des pasteurs et laïcs, en tête de laquelle se trouve le Pasteur Noko Batuneveke David, une rébellion contre l’équipe du Révérend Lezoka Mwinda Valentin, élu formellement et légalement par l’Assemblée générale de juillet 2018 suivant l’arrêté du ministre de la justice no 249/CAB/ME/MIN/J&GS/2018.

Appelée à jouer la médiation, l’ECC, sous la direction de son président national André Bokundoa, a lamentablement échoué dans cette médiation, car ayant passé outre les recommandations du Comité Exécutif de l’ECC et ayant naïvement pris partie et cause en faveur du pasteur Noko Batuneveke, jusqu’ à lui octroyer une note de reconnaissance, comme si l’ECC était habileté à se substituer au Ministère de la Justice.

On reproche au président André Bokundoa de prendre des positions toujours contraires au comité exécutif de l’ECC d’une part, et d’autre part de soutenir les rébellions plutôt que d’apporter la culture de la paix;

de ne pas reconnaître la primauté de l’autorité de ministre de la Justice en délivrant des documents non conformes à l’esprit de la loi régissant les asbl en RDC.

C’est ainsi que le pasteur Lezoka, touché par ce comportement du pasteur Noko, frisant insoumission et usurpation de pouvoir, avec l’appui des fidèles, va saisir la justice sous le dossier RP 19.383/18.924 au Tribunal de Paix de Ndjili. Le sort de la rébellion sera scellé car le Tribunal va condamner le Pasteur Noko et son acolyte le Pasteur Modjiri par les peines de 7 et 8 mois ainsi que la destruction du PV de l’Assemblée générale extraordinaire tenue à Bandundu, laquelle s’est tenue en dehors des dispositions statutaires de l’Eglise, alors qu’un peu plutard, le même Comité Exécutif de l’ECC va lui aussi rejeter toutes les résolutions prises.

Le pasteur Noko ayant fait appel et n’ayant pas soutenu cet appel, la Partie Lezoka a saisi l’occasion pour rebondir. A cet instant, le dossier est encore pendant au Tripaix de Ndjili et les plaidoiries sont annoncées pour début Juin.

Le même pasteur Noko est au TGI de Bandundu où il est accusé pour usurpation de pouvoir et détournement des fonds relevant du loyer de l’antenne de la société de communication.

Là où le gouverneur de province de Maï-Ndombe va jeter les pavés et surtout envenimer la crise.

C’est lorsqu’ il va se contredire gravement dans les correspondances adressées d’abord au Révérend Lezoka et ensuite au président de l’ECC.

Répondant dans un premier temps à la lettre N° ECC/6e CEBU/SGRL/LMV/ 020/2024 du Secrétaire général Lezoka, le gouverneur de Mai-Ndombe dont la lettre porte l’objet  « Rétablissement de l’ordre légal au sein de l’ECC/6è-CEBU », tout en demandant à l’ECC de procéder à la meilleure médiation. Et d’ajouter : «  «Concernant le désordre et l’usurpation de pouvoir orchestré par un groupe de fidèles au sein de la 6e Communauté CEBU, en violation des différents textes régissant le fonctionnement des confessions religieuses, je saisis pour ce fait les différentes autorités qui me lisent chacune en copie, de veiller au strict respect des lois en la matière afin que soit rétabli l’ordre et le respect de l’autorité légalement investie ».

L’autorité provinciale poursuit en disant : «J’invite cependant l’ensemble des fidèles de l’ECC/6e CEBU à l’observance des directives légales afin d’éviter des sanctions exemplaires à l’endroit des récalcitrants. »

Curieusement s’adressant et répondant à la lettre du Président de l’ECC, le gouverneur se rétracte en changeant ainsi sa perception sur ce conflit. (…) en signifiant ainsi au Président de l’ECC en ces termes : »

«Y réagissant, la province reconnaît sans atermoiement toutes les résolutions issues de l’Assemblée générale extraordinaire élective de Septembre 2021 qui a plébiscité Révérends Noko et BonduKamesa, comme respectivement Secrétaire général et Secrétaire général adjoint»; résolutions rejetées pour irrégularités et violation des textes par le ministère de la justice selon sa lettre no just/SG/20/JUS/4364/2022 qui confirme le seul arrêté précité confirmant Réverends Lezoka et Yoka comme secrétaire général et Représentant Legal, et secrétaire général adjoint et Représentant Légal suppléant pour diriger la CEBU.

La suite de la lettre étant quasiment similaire à celle adressée au Révérend Lezoka, le Gouverneur ne réalise peut-être pas encore la gravité de la situation qu’il est en train de créer au sein de l’Eglise 6e CEBU où beaucoup d’enseignants sont illégalement destitués anarchiquement, où de nombreux pasteurs sont malmenés et/ou décédés sans assistance simplement parce que ne soutenant pas l’illégalité.

Voici ce qu’on reproche concrètement au gouverneur de Mai-Ndombe, Nkoso Kevani. D’abord l’inconstance dans sa dernière correspondance adressée au Président de l’ECC dont tout le monde reconnaît comme tireur de ficelles dans cette crise, alors que le Comité exécutif de l’ECC avait donné des injonctions claires dans ce dossier. Puis la non observance des dispositions régissant les asbl à caractère confessionnel. Enfin, le non-respect de l’Arrêté du ministre de la Justice qui n’est pas encore abrogé.

On se demande si le gouverneur est-il en possession de l’Arrêté ministériel investissant le pasteur Noko comme il le lui avait demandé dans sa lettre n° 158/CAB/PROGOU/ M-ND/NKL/CNL/nbb/02/2025 ?

Un revirement qui ne se fonde sur aucune base légale si ce n’est pas une façon de plaire aux éventuelles pressions des députés provinciaux et nationaux dont on connait la mainmise sur les affaires de l’Eglise.

Ce n’est pas tout.

On reproche également au gouverneur d’être co-auteur de la confusion grave qui sévit à la suite de ses correspondances, d’avoir agi prématurément sans attendre le verdict de la justice.

Étant justiciable devant la Cour de cassation, il est important que le procureur près cette cour se saisisse du dossier pour casser les élans malveillants que ce gouverneur affiche dans ce dossier.

Mutuma Kuamba

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