Des langues se délient à quelques heures de la signature de l’accord entre la RDC et le Rwanda sur les minerais. Le Consortium « Pamoja kwa Amani » demande au Président américain Donald Trump, de ne signer aucun accord sur les minerais congolais sans que le peuple qui est souverain de la République démocratique du Congo ne soit directement associé notamment à travers la chambre de Représentant nationale qui est le parlement, ainsi que la société civile.
Cette structure citoyenne l’a fait savoir dans une lettre ouverte adressée au locataire de la maison blanche, ce mercredi 30 avril 2025.
Au-delà de toutes les considérations économicopolitiques, ce consortium d’une vingtaine d’acteurs sociaux estime que le peuple congolais a son propre narratif du conflit et ses alternatives de sortie. Et il est important de l’écouter.
Parmi les conséquences d’un tel accord, cette structure cite le risque de bradage des minerais et autres ressources pour des fins et intérêtspolitiques de certains dirigeants. Ils estiment que tout accord, n’importe lequel soit-il, qui ne tient pas compte des avis et considérations, des intérêts immédiats et futurs de la population ne peut être qu’éphémère, inefficace et d’unavenir incertain.
Ce consortium estime que les États-Unis d’Amérique peuvent aider la sous-région à avoir une paix véritable et définitive qui passe obligatoirement par notamment l’ouverture de l’espace politique dans tous les pays de la sous-région et en particulier au Rwanda et en Uganda ; en s’impliquant pour une justice équitable pour la RDC par la mise en place d’un Tribunal pénal international pour le Congo. Ceci pour éviter le « deux poids, deux mesures » et des frustrations dans la région ; ainsi que le mécanisme de vérité et réconciliation à l’interne de chaque État (Rwanda, Uganda, Burundi et République Démocratique du Congo) mais aussi entre les peuples de ces quatre pays.
Pour toutes ces raisons, ce consortium dit oui à des accords qui respectent la dignité et la souveraineté du peuple congolais, contribuant ainsi à la paix, et Non à toute forme de bradage des minerais qui enfreindrait à ce but de la Charte des Nations-Unies, mais aussi exposerait de nouveau le pays à des conflits récurrents.
Judith Asina
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