Le président congolais Félix Tshisekedi s’est engagé solennellement à instaurer une paix durable en République démocratique du Congo, saluant la récente déclaration de principes signée à Washington avec le Rwanda comme « un pas dans la bonne direction ».
Lors d’une déclaration conjointe avec le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, en visite à Kinshasa,ce mardi 29 avril Tshisekedi a réaffirmé son intention d’en finir avec l’instabilité qui gangrène l’est de la RDC. « Cet engagement, je l’ai pris devant mon peuple et je le tiendrai jusqu’au bout. Je ramènerai la paix véritable et définitive », a-t-il promis.
L’accord, parrainé par les États-Unis, a été conclu entre les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda. Il prévoit un avant-projet d’accord de paix d’ici le 2 mai, avec l’appui de la SADC, de la Communauté d’Afrique de l’Est et de l’Union africaine.
Sans entrer dans les détails, Tshisekedi a défendu la démarche. « C’est une déclaration de principes, c’est la direction que j’ai toujours souhaité imprimer dans mon pays », a-t-il souligné. Il a toutefois préféré rester prudent : « Je n’en dirai pas plus, vous comprendrez, parce que je respecte les initiatives prises par nos partenaires. »
Le document insiste notamment sur la fin des soutiens aux groupes armés, le respect de la souveraineté nationale, le retour sécurisé des déplacés, et une relance des coopérations économiques et diplomatiques. Il s’agit d’un socle pour une paix négociée entre Kinshasa et Kigali.
Parallèlement, le président américain Donald Trump a revendiqué un rôle actif dans cette dynamique, évoquant « la paix en vue au Rwanda et au Congo » et annonçant un investissement de six milliards de dollars dans le corridor stratégique de Lobito.
Cette déclaration survient alors que la population congolaise, en particulier dans les zones touchées par les conflits, attend des actes concrets. Des voix critiques, notamment dans la société civile, soulignent que sans justice et réforme institutionnelle, toute paix restera fragile.
La communauté internationale reste en alerte, et plusieurs partenaires appellent à une vigilance accrue dans la mise en œuvre du processus. La Belgique, par exemple, a salué l’initiative tout en insistant sur « des résultats tangibles ».
Alors que les hostilités se poursuivent encore dans certaines zones comme le Sud-Kivu, les espoirs sont mesurés. Tshisekedi, de son côté, semble déterminé à faire de cette initiative un tournant historique : « C’est mon vœu et mon serment. »
Cedrick Katay Kalombo
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