93 jours après sa prestation de serment : Félix Tshisekedi patauge

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Rien alors rien ne marche depuis la réélection de Félix Antoine Tshisekedi lors de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023. 93 jours après sa prestation de serment, la situation socio-économique et sécuritaire de la population congolaise se dégrade continuellement. Qui peut l’expliquer ?

La Constitution de 2006 a-t-elle été rédigée par les congolais ou par d’autres peuples du monde ou encore par les représentants de la « communauté internationale » ? Depuis quelques années, elle présente des insuffisances sur le bon fonctionnement de la République Démocratique du Congo, ce pays continent aux innombrables défis. Attendre un mois pour que le nouveau président ou le président réélu prête serment devant la Cour Constitutionnelle est une perte de temps énorme. À cela, il faudrait rajouter les caprices de l’Assemblée nationale qui depuis 2007 avec cette histoire de bureau d’âges coûte de millions de dollars au trésor public et rallonge le temps pour l’organisation des élections du bureau. Cette malheureuse situation démocratique plaît au député Christophe Mboso qui tient à être candidat à sa propre succession, mais avec quel bilan.

La nomination de Judith Suminwa Tuluka vient encore démontrer l’inefficacité de cette Constitution que nous a légué le gouvernement 1+4, fruit des accords de Sun City sous la supervision du président sud-africain Thabo Mbeki et du ministre belge des affaires étrangères et de la coopération Louis Michel. 21 jours depuis qu’il a été nommée, la toute Première Ministre de la RDC a totalement repris le travail exécuté par l’informateur, jadis désigné par Félix Tshisekedi. Quel gâchis ?

L’attente du nouveau gouvernement lasse la population qui se pose mille et une question sur l’avenir de la République Démocratique du Congo. La taille de l’équipe Suminwa et les ministres qui seront soit nommés soit reconduits inquiètent déjà. Doit-on demeurer optimiste ou douteux ? Car, plusieurs rapports avaient démontré que les précédents gouvernements notamment celui des warriors dirigé par Sama Lukonde était très budgétivore. La preuve en est que plusieurs fonctionnaires demeurent à ce jour impayés pour le mois de mars dernier. Comment cela se profile pour tous les secteurs pris en charge par l’État congolais ?

Qui bloque Fatshi ? Pourquoi patauge-t-il ?

Ci-haut, nous avions évoqué les insuffisances. N’est-il pas le garant du bon fonctionnement des institutions de la République ? De 2019 à 2021, deux ans durant la population avait compris que c’était le Front commun pour le Congo (FCC) qui siégeait au gouvernement Ilunkamba pour des intérêts partisans. Depuis la création de l’Union sacrée pour la nation (USN) jusqu’à ce jour, le peuple d’abord ne se matérialise pas et Augustin Kabuya qui devrait veiller sur cela préfère marcher comme son prédécesseur à la tête du parti présidentiel, Jean-Marc Kabund. Pour se retrouver financièrement et matériellement, deux franges de la jeunesse de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) se sont nommées respectivement « Forces du progrès » et « Communicateurs privés du Chef » (CPC).

Tshisekedi n’est-il pas étouffé par ses multiples partenaires politiques au sein de l’Union sacrée ou par sa famille biologique ? Au-delà de la guerre dans l’Est, les congolais vivant dans d’autres provinces aimeraient bien voir un changement à travers ses axes rendus publics lors de la campagne électorale de 2023. Qui pour épauler Félix ? Monsieur le Président de la République, aucune machine ne tourne. Face à une économie contrôlée profondément par les expatriés et aussi dépendante du secteur minier, la parité dollar américain-franc congolais est une réalité et la flambée des prix de tous les produits est remarquable et le peuple souffre.

La tension sociale proviendrait un jour de l’écart des salaires existant entre d’un côté, les parlementaires et les ministres avec un minimum mensuel de 33 mille dollars américains et de l’autre côté,les fonctionnaires et les agents de carrière (enseignants, militaires, policiers, magistrats, infirmiers, médecins et autres). Regardez comment certains pays africains s’organisent. Pourquoi pas la République Démocratique du Congo ? Bientôt, 100 jours sans bilan positif.

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