Crise sécuritaire au Nord-Kivu :Tshisekedi poussé au dialogue avec le M23

Que fera le régime de Kinshasa pour mettre fin à la guerre qui oppose les rebelles du M23 (soutenus par le régime de Kigali) aux éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Depuis plus de deux ans, l’armée congolaise ne parvient pas à récupérer les territoires occupés par les insurgés. Que faire ?

Lors de sa campagne électorale, Félix-Antoine Tshisekedi rassurait ses compatriotes qu’il ne se mettra jamais autour d’une même table avec les rebelles du M23 pour négocier. Débutant sa campagne, le 19 novembre, au stade des Martyrs, il avait même dit tout haut que « la ville de Goma, convoitée par les rebelles, ne tombera jamais ».

Mais sur le terrain, la réalité risque de le contredire.

Pour mettre fin à l’aventure des rebelles du M23, le pouvoir de Kinshasa a fait appel aux troupes venues de deux pays membres de la Communauté Économique pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC), notamment l’Afrique du Sud et la Tanzanie. Et cela, après avoir renvoyé les militaires venus du Kenya, de l’Ouganda, du Burundi et du Soudan du Sud, pour le compte de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC).

Une discours flou de la part de la SADC

Comme avec les troupes venues des pays membres de l’EAC, l’aventure risque d’être courte pour les militaires venus de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie. En effet, pour faire la guerre contre les rebelles du M23, les troupes de la SADC posent une condition.

« Les forces de la SADC en République Démocratique du Congo ne pourront pas engager des attaques offensives directes contre les rebelles du M23 tant que les FARDC continuent de collaborer sur les différents fronts avec les forces négatives locales notamment les résistants Wazalendo », a déclaré, à la presse, le Général sud-africain Monwabisi Dyakopu. Sur terrain, rapportent plusieurs sources, les rebelles du M23 avancent vers la localité de Sake, dernier verrou, avant la ville de Goma (chef-lieu de la province du Nord-Kivu).

Recourir au dialogue

Face aux difficultés des FARDC de vaincre les rebelles du M23, la Communauté internationale, notamment les États-Unis d’Amérique, croient que la voie diplomatique reste la seule issue pour ramener la paix dans l’Est de la RDC. C’est ce qu’a dit, la semaine passée, Anthony Blinken, lors de sa visite à Luanda (Angola).

Et comme un signe, quelques jours après, le ministre angolais des Affaires étrangères a atterri à Kinshasa, porteur d’un message de Joao Lourenço, le président angolais, désigné médiateur par l’Union Africaine pour ramener la paix dans l’Est de la RDC.

Charly KINGAKENE

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