Dans un communiqué lu hier, dimanche 13 avril 2025 par le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), l’armée affirme que ses positions sont à des centaines de kilomètres de Goma au Nord comme au Sud de cette ville, dénonçant une manœuvre des rebelles soutenus par le Rwanda de faire capoter les initiatives de paix en cours.

Le général-major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole des FARDC, a réagi près de 48 heures après les attaques de la ville de Goma perpétrées dans la nuit de vendredi à samedi 12 avril dernier. L’armée nie avoir orchestré ces attaques, avançant des précisions « objectivement vérifiables ». Le général-major Sylvain Ekenge note que les positions de l’armée au nord de la province du Nord-Kivu se situent à plus de 300 km de la ville de Goma, dans le territoire de Lubero ; à une centaine de kilomètres à l’ouest de Goma où l’armée est à la défensive dans le territoire de Walikale. Au sud de la ville de Goma, les FARDC campent dans les territoires de Fizi, Mwenga, Shabunda et Uvira qui sont à une centaine de kilomètres de Bukavu.

« Le communiqué de l’AFC/M23 taillée de toutes pièces est en réalité un scénario sciemment monté non seulement pour camoufler et justifier les tueries quotidiennes des civils dans la ville de Goma mais aussi et surtout pour manipuler l’opinion et également satisfaire leurs appétits criminels. C’est une manœuvre dilatoire concoctée pour tenter de faire capoter toutes les initiatives de paix en cours », a déclaré Sylvain Ekenge.

Il a rappelé que les forces armées de la RDC restent attachées aux initiatives de paix en cours menées par la haute hiérarchie.

Une accalmie relative s’observe depuis la matinée de samedi 12 avril 2025 dans plusieurs quartiers de la ville de Goma après une nuit agitée par des tirs à l’arme lourde et légère entre les rebelles du Mouvement du 23 mars (AFC/M23) avec des présumés « Wazalendo ».

Les tirs ont concerné les quartiers Ndosho, Himbi, Kyeshero et Mugunga mais aussi une partie du territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu. Des sources locales ont indiqué que les combats ont impliqué des éléments de l’AFC-M23 et des miliciens Wazalendo, dans le groupement Rusayo, à l’intérieur du parc national des Virunga, situé dans le territoire de Nyiragongo.

Vendredi 11 avril à 22 heures, heure locale, des tirs nourris à l’arme lourde et légère ont été entendus dans plusieurs quartiers de Goma, notamment Kyeshero, Ndosho, Mugunga et Lac Vert. Dans des vidéos amateurs partagées sur les réseaux sociaux, l’on aperçoit des tirs sporadiques en pleine nuit dans ces différents quartiers.

Sur place à Goma, un communiqué a été lu à la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC/Goma) par l’AFC/M23. Ces rebelles ont indiqué que leurs positions ont été la cible des attaques de la coalition SAMIDRC, FARDC-Wazalendo et FDLR, plongeant ainsi la ville dans la frayeur et la panique totale. L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a aussi annoncé vendredi 12 avril 2025 la rupture de son accord avec la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) après ces affrontements violents dans la ville de Goma. Une accusation démentie par l’armée congolaise.

La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est sous occupation des rebelles de l’AFC/M23 depuis le 27 janvier 2025.

CN

You May Also Like

More From Author

+ There are no comments

Add yours