Florimond Muteba, s’oppose à la révision constitutionnelle
Un front anti-rrvision constitutionnelle est née. La bataille s’annonce rude entre le camp de pour et celui de contre le changement de la constitution.
Pour sa part, Florimond Muteba,
un des porte-drapeau de la lutte contre la corruption, rallie l’appel au «Sursaut national» et promet de mobiliser la Société civile pour faire échec au changement de la constitution et à un troisième mandat de Félix Tshisekedi.
« J’appelle tous les Congolais à répondre à cet appel contre le changement de la constitution. Qu’est-ce que le changement de la constitution a avoir avec le développement d’un pays? », se demande-t-il.
Et de poursuivre: « Telle qu’elle est là aujourd’hui, est-ce que c’est cette constitution qui a fait que le président de la République a couvert les milliards de dollars détournés dans 2 et 3 ans par les prédateurs et les mauvais gestionnaires?
Pour le président de l’ODEP, la gouvernance est une chose qui, juridiquement, doit être encadrée.
« Mais ce n’est pas en changeant la constitution qu’il (Tshisekedi) sera meilleur gestionnaire du pays. Non! Ça n’a aucun sens, il peut changer la constitution et continuer toujours à soutenir la prédation ou le détournement et surtout la corruption à grande échelle », note cet activiste.
Selon lui, bien sûr que la constitution est un texte qui, au fil de temps, nécessite quelques retouches.
» Mais des retouches faites dans ce contexte ici pour quel objectif ? Tout simplement d’asseoir la dictature, faire 21 ans au pouvoir. Mais les 4 ou 5 ans qu’il a déjà faits, quels sont les résultats pour le Congo et le peuple congolais en termes de vécu quotidien et de progrès social? », s’interroge M. Muteba.
Il Martelle qu’aujourd’hui il y a 7 millions des déplacés de guerre au Congo et que les enquêtes menées par l’ODEP sont arrivées à la conclusion selon laquelle chacun de ces déplacés de guerre reçoit 15 FC par an.
« Les documents sont là. Vous pensez que quand nous aurons une nouvelle constitution, on va donner plus d’argent aux déplacés de guerre ? », se demande-t-il.
A ses yeux, si on aime le Congo, ce n’est pas en torpillant les textes , il faut se donner la discipline d’une gouvernance patriotique et moderne et pas d’un appui à la prédation, au détournement.
Cet activiste accuse le Président de la République de vraiment couvrir cette prédation sans honte.
« Lorsque nous avions dénoncé le dossier des forages et le détournement avec chiffres probants du gouvernement, le paiement était réel et en procédure d’urgence », se souvient M. Muteba.
Et d’ajouter : « Avec tout ça, on nous dit qu’il n’avait pas détournement. Des présumés détourneurs peuvent circuler librement ».
Sa position est yrachante. « Si c’est pour continuer à soutenir des voluers comme ça et à faire de sorte que des millions de dollars continuent à être volés, nous considérons qu’il n’y a pas de raison pour cette aventure », fait-il observer.
Et de conclure: En tant que contrôleur citoyen, nous considérons que c’est une vaste blague. Il faut arrêter ça et nous ferons tout pour mobiliser la société civile contre la révision de la constitution ».
C’est le président Tshisekedi qui avait annoncé à Kisangani dans la province de la Tshopo, son intention de réviser la constitution promettant de mettre en place dès l’année prochaine, une commission interdisciplinaire pour réfléchir sur cette question. Cette annonce a bipolarisé la classe politique avec le camp pour et le camp contre cette révision.
Mutuma Kuamba/CP
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