Le président de la République, Félix Tshisekedi a créé un mini-incident en France où se tenait le 19ème sommet de la Francophonie. Le chef de l’Etat congolais a refusé de participer aux travaux en huis clos après avoir constaté que son homologue français, Emmanuel Macron, a omis de citer la RDC parmi des pays victimes des conflits armés.

A Villers-Cotterêts, Macron, dans son discours, a mentionné les crises que traverse le monde sans faire allusion au conflit dans l’est de la RDC. Pourtant, c’est un secret de polichinelle. Les dirigeants français post-génocide rwandais sont tirés à la barbichette par le dictateur rwandais, Paul Kagame, qui les font chanter suite à l’implication de la France dans ce drame au Rwanda. L’imposition par la France de Louise Mushikiwabo à la tête de l’OIF était suffisamment éloquente pour édifier Félix Tshisekedi sur l’attitude de la France et de ne rien attendre d’elle. Surtout pas une mention de l’agression rwandaise contre la RDC avec le président rwandais, Paul Kagame, dans la salle. Impossible pour Macron !

Face à la presse, Emmanuel Macron a tenté de justifier son oubli volontaire. « Qu’il n’y ait pas malentendu. Hier, je l’ai dit moi-même, je n’ai été que parcellaire dans les citations. Il y a beaucoup de crises, de tensions, de guerres que je n’ai pas citées », a réagi ce samedi soir Emmanuel Macron en conférence de presse. Et le président français d’ajouter : « Il n’y a pas de double standard dans la diplomatie de la France. » Ce qui est faux, en réalité.

Mais dans la résolution finale de ce XIXe sommet de la Francophonie, le premier en France depuis 33 ans, les chefs d’État et de gouvernement évoquent plusieurs situations de crise, et notamment en Afrique. Concernant l’est de la RDC, les dirigeants disent ainsi condamner fermement les violations du droit national, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du pays. Ils condamnent également « tous les groupes armés opérant en RDC et tout soutien extérieur apporté à ces groupes ». Pourtant, Félix Tshisekedi avait déjà claqué la porte aux travaux en huis clos qui ont débouché sur cette résolution.

Félix Tshisekedi n’a pas non plus participé au déjeuner offert par Louise Mushikiwabo, la secrétaire générale de l’OIF, samedi midi. « Des sources proches de la délégation congolaise, ACP apprend que le Président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi ne prevoit pas de participer aux séances à huis clos prévues l’après-midi de samedi dans le cadre du sommet de la Francophonie, en protestation du silence du Président français Emmanuel Macron qui n’a pas mentionné, dans son discours d’ouverture de ces assises, le conflit dans l’Est de la RDC, premier pays francophone. », écrit le média public congolais, Agence Congolaise de Presse.

CN

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