Dans une déclaration, les sénateurs d’Ensemble pour la République, parti politique de l’Opposition, disent « condamner la tentative de judiciarisation à des fins politiques des œuvres sociales du président Moise Katumbi Chapwe consistant à réhabiliter l’hôpital et la piste d’avion qui y est rattachée dans la localité de Mulunde, située dans le territoire de Pweto, dans la province du Haut Katanga. »

Selon ces sénateurs, quoi qu’il en soit, ils ne peuvent pas accepter le fait que l’action d’un citoyen, dont la seule motivation est de pallier la défaillance de l’Etat pour soulager la population et répondre à ses besoins primaires soit criminalisée.

«Le fait que cette initiative visant une figure majeure de l’opposition en république démocratique du Congo intervient alors qu’une vague de répression s’abat sur les opposants et que certains, au sein du pouvoir, sont tentés de rouvrir le débat sur le changement de la constitution, interpelle au plus haut point », soulignent ces élus dans leur déclaration. 

Estimant que cette situation ne fait qu’attiser les tensions, ces sénateurs réclament trois choses. Ils en appellent à l’arrêt de toute pratique tendant à faire régresser l’Etat de droit à travers le musellement de l’opposition et de toute voie dissidente. A l’inverse, ils soutiennent toute initiative visant à renforcer la cohésion nationale dont leur pays, profondément divisé et en guerre dans sa partie est, à le plus grand besoin ; et demandent enfin, à la communauté nationale et internationale la plus grande vigilance face aux effets particulièrement néfastes de tels agissements. 

Répondant à une demande formulée par Moise Katumbi sur la réhabilitation de cette piste dont les travaux avaient déjà entamés, l’Autorité de l’Aviation Civile de la RDC était ferme.

«Comme suite à donner à votre requête, permettez-moi de vous rappeler, d’entrée de jeu, que la construction, l’exploitation, l’entretien d’un aerodrome, soit-il à usage privé, sont régies en République démocratique du Congo par les dispositions pertinentes de la Loi n°10/014 du 31 décembre 2010relative à l’aviation civile, telle que modifiée et complétée à ce jour par la Loi n°23/001 du 12 janvier 2023 (voir les articles 70 à 80 et 183 alinéa 1er ), ainsi que par les mesures d’application de la loi précitée », peut-on lire dans une correspondance du directeur juridique de l’AAC, Anatole Kanyanga Tshimanga, datée du 03 octobre 2023 adressée à moise Katumbi. 

Et de poursuivre : « Toutefois, en termes d’information complémentaire par vous sollicitée, je porte à votre connaissance que, comme vous avez déjà entrepris les travaux de réhabilitation de la piste d’aviation de Mulonde en violation flagrante de la Loi et de ses mesures d’exécution, c’est-à-dire sans autorisation préalable du Ministère ayant l’aviationcivile dans ses attributions, à la suite d’un avis technique préalable de l’autorité de l’Avion Civile, ce cas de figure tombe naturellement sous le coup de l’article 183 alinéa 1er de la Loi ».

Mutuma Kuamba/CP           

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