Candidat Secrétaire Général de l’UNPC lors du congrès ordinaire qui se tient la semaine prochaine, Jonas Eugène Kota est, à ce jour, le seul qui propose une offre de gouvernance étalée sur une période de cinq ans. D’un coût estimatif de Usd 1.795.000, cette offre de gouvernance intitulée « pour une UNPC retrouvée » s’articule sur cinq piliers majeurs, à savoir : la consolidation institutionnelle, la salubrité médiatique, la formation professionnelle, l’investissement et la diplomatie médiatique. Un accent particulier est mis sur le renfoncement des capacités de l’UNPC en termes de sa crédibilisation et de l’amélioration de sa collaboration avec les institutions publiques.

Conscient qu’une telle proposition devrait venir en principe d’un candidat à la présidence, le confrère explique que son offre est un ensemble de propositions qu’il fait sur ce que devrait être le plan d’action du prochain comité dont il est assuré d’être membre. Un plan d’action qu’il compte partager en vue de l’élaboration du programme quinquennal.

Jonas Eugène Kota est, en effet, convaincu que « la grande problématique de la viabilisation et de l’efficacité de l’UNPC pour une pratique journalistique responsable réside dans deux préalables capitaux, à savoir : les capacités de l’UNPC à travers notamment ses animateurs et la bonne collaboration avec les pouvoirs publics ».

Ci-dessous la synthèse de l’offre de gouvernance de Jonas Eugène Kota « pour une UNPC retrouvée ».

POUR UNE UNPC RETROUVÉE

Position de la question

La salubrité médiatique en RDC est aujourd’hui une préoccupation partagée par toutes les composantes de la société à tous les niveaux. Cette préoccupation tient de l’évidence de la fonction et de l’intérêt communautaire que représente l’information qui est aujourd’hui reconnue comme un bien d’utilité publique, communautaire.

Cette réalité sublime aujourd’hui le rôle du journaliste qui devient central et mérite ainsi toute l’attention de la société. C’est ce qui justifie le grand intérêt exprimé lors des états généraux de la communication, tenus en janvier 2024, qui avaient formulé plusieurs recommandations avec pour point focal la ré-organisation de l’autorégulation autour de son instance faitière qu’est l’UNPC.

Prenant la mesure de la situation et des attentes, nous avons pris l’engagement de nous présenter pour être Secrétaire Général de l’UNPC à la faveur du présent congrès.

Par rapport à la salubrité médiatique attendue, notre vision est de mettre la pratique du métier d’informer au service effectif de la paix, de la formation d’une citoyenneté de dignité et de développement, de la restauration et de la défense de l’image du pays,  de la restauration de l’unité nationale et de l’amour de la patrie, ainsi qu’au service du développement et du bien-être du citoyen.

Notre vision

Plus concrètement, nous projetons de réaliser cette vision sur trois axes d’action que nous décrivons en un triptyque, à savoir : pédagogie – sanction – formation

  • Pédagogie, d’une part, par des actions de sensibilisation, d’interpellation des journalistes par leurs pairs et au moyen de leur code d’éthique et de déontologie, et de monitoring sur la pratique quotidienne du journalisme ; et, d’autre part, par la sensibilisation des partenaires étatiques, non-étatiques et communautaires au bon encadrement de la profession par la disponibilisation des moyens adéquats, le libre accès aux sources de l’information, le soutien aux médias, la fin de l’inquisition et des arrestations, etc.
  • La sanction par la répression professionnelle des délits de presse à la lumière du code d’éthique et de déontologie du journaliste. Le souci ici est de renforcer l’autosaisine pour minimiser la saisine. D’où l’idée de doter l’UNPC d’un centre de monitoring qui lui permettrait d’assurer une surveillance plus accrue afin d’accroitre sa réactivité au lieu d’attendre les plaintes externes.
  • La formation, formelle et continue, par la transmission des connaissances sur la science et les techniques de l’information, ainsi que par les lises à jour régulières en fonction des évolutions technologiques qui impactent la pratique même du journalisme.

Il est bien entendu que ce triptyque intègre un environnement global coulé dans un plan d’action que nous nous fixons et qui s’articule sur cinq piliers, à savoir : 

  1. La consolidation institutionnelle de l’UNPC : validation de ses textes, installations des structures et leurs animateurs aux niveaux national et provincial, mobilisation des moyens de fonctionnement, équipements, etc.
  1. La salubrité médiatique : élaguer les moutons noirs par une nouvelle identification des praticiens et la constitution d’un nouveau fichier des membres, la pratique de la sensibilisation notamment par l’organisation régulière des journées déontologiques, le fonctionnement optimal de la commission de discipline pour réprimer les délits de presse, la mise en place d’un centre de monitoring, la contribution à l’harmonisation des textes normatifs (lois et règlements) régissant le secteur et la pratique du métier d’informer, la défense et la promotion de la liberté de la presse (notamment par la sensibilisation des pouvoirs publics), l’encadrement syndical des journalistes, etc.
  1. La formation professionnelle : formelle et en continue avec des spécialisations et des mises à jour par rapport aux évolutions technologiques, etc.
  1. L’investissement : Construction d’un auditorium ultramoderne dans l’espace vide au siège de l’UNPC, aménagement des bureaux dans le même espace, aménagement et équipement d’un centre de monitoring, installation d’une connexion V-SAT permanente, ouverture d’une bibliothèque virtuelle, etc.
  1. La diplomatie médiatique : adhésion aux différentes organisations régionales et internationales des professionnels des médias et participation régulière aux différents forums, etc.

Ce volet est, aujourd’hui, d’une importance capitale en ce qu’il devrait permettre à la RDC de se doter de médias et de professionnels effectivement engagés dans la recherche de la paix et le rétablissement de l’intégrité territoriale. En effet, dans le cadre de leur participation aux différents forums internationaux des journalistes, les représentants de la RDC y trouvent des tribunes prépondérantes pour diffuser le message du pays. Cette communication non institutionnelle a l’avantage de mettre en connexion les sociétés civiles des différents pays pour imposer une autre lecture de la situation sécuritaire en RDC et engager une opinion nouvelle au sein des institutions internationales et des pays impliqués en changeant le regard dominant jusque-là.

Des capacités de l’UNPC et de la collaboration avec les pouvoirs publics

La grande problématique de la viabilisation et de l’efficacité de l’UNPC pour une pratique journalistique responsable réside dans deux préalables capitaux, à savoir : les capacités de l’UNPC à travers notamment ses animateurs et la bonne collaboration avec les pouvoirs publics.

  • Des capacités de l’UNPC

Ici nous voyons, non seulement les moyens d’action de l’UNPC évoqués plus haut, mais surtout sa crédibilité et la crédibilité de ses animateurs.

La crédibilité de l’UNPC commence par sa légitimation à travers la désignation des animateurs par des voies acceptées de tous.

Le profil des animateurs est capital et pour cela, l’on doit veiller à éviter toute influence politicienne ou sombrer dans les sollicitations financières éphémères, mais qui, dans un sens comme dans autre, peuvent sceller le destin de l’Union et nous faire rater l’objectif de la renaissance.

Les animateurs de l’UNPC apportent leur part de crédibilité par leur notoriété (l’image qu’ils véhiculent d’eux-mêmes), leur parfaite connaissance de ce qui est attendu d’eux et leurs capacités managériales indéniables en matière de gestion d’une organisation associative.

Estimant que nous allions tout cela, notre vision et notre plan d’action y attachent une importance capitale, c’est pourquoi il fait figurer cet aspect au premier plan du renforcement institutionnel de l’UNPC.

Pour ce qui nous concerne, nous avons la certitude de répondre à tous les critères d’acceptabilité, aussi bien auprès des professionnels que des pouvoirs publics et des bailleurs internationaux. Nous tenons cette conviction, non seulement par le fait que nous sommes journalistes et avons pignon au sein de la profession, mais aussi par notre expérience acquise dans la gestion des organisations associatives.

Ayant également été assistant à l’UNPC après le congrès de 2004, ces fonctions nous ont rapporté une parfaite connaissance de cette institution ainsi que de ses besoins et ceux de la profession, et nous a permis de prendre la bonne mesure de l’impérieuse nécessité d’un bon partenariat avec les institutions publiques.

Par ailleurs, nous nous employons à fédérer autour de notre candidature des personnalités du même genre de profil pour les différents postes au sein du comité directeur et des commissions permanentes. Nous entretenons également des contacts  en provinces pour le même but et dans une démarche rigoureuse basée sur les principes d’excellence.

  • De la collaboration avec les pouvoirs publics

Cette collaboration est incontournable du simple fait qu’étant un bien d’utilité publique, l’information est une matière sensible dont la gestion concerne également l’Etat au plus haut point.

Durant des années, cette réalité a été négligée dans la nécessaire collaboration entre l’UNPC (et les journalistes en général) et l’Etat en raison d’une opinion installée par les partenaires extérieurs. C’est, en effet, depuis les années 90, avec la rupture totale des relations diplomatiques, que les puissances occidentales ont fait monter en puissance le mouvement associatif afin de continuer à soutenir les communautés au moyen des financements traditionnellement destinés à la coopération bi et multilatérale.

Depuis lors, il s’est ancré dans l’imaginaire cette conception erronée de mépris, voire d’hostilité des professionnels des médias face aux pouvoirs publics au nom de la liberté de la presse. Cette hostilité se traduit par la confusion entretenue entre les régimes au pouvoir et l’Etat proprement dite dans toute sa dimension, et se caractérise notamment par le refus de tout financement des pouvoirs publics sous prétexte de préserver l’indépendance des médias et la liberté de presse.

Aujourd’hui, il est établi que les médias et le journalisme sont un service d’intérêt public pour lequel les pouvoirs publics ont le devoir d’apporter leur concours au bon fonctionnement de l’UNPC pour lui permettre de s’acquitter de sa mission.

Notre vision est donc celle d’une pleine collaboration avec les pouvoirs publics qui sont des partenaires incontournables, et transcender ainsi ces conceptions aujourd’hui surannées, mais cela dans le stricte respect de l’indépendance et de la liberté de la presse.

Du budget

Pour mener à bien cette offre de gouvernance, nous suggérons un budget estimé à Usd 1.795.000.

Pour financer ce budget, nous ciblons les sources suivantes : Budget annexe du Gouvernement central, contributions des Gouvernements provinciaux, appuis du groupe inter bailleurs, financement ponctuel des projets, cotisations ces membres, produit de la carte professionnelle, produits de la vignette laisser-passer, frais d’instance à la commission de discipline, dons et legs, etc.

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