Pendant que l’attention des Congolais est encore tournée vers la tentative de coup d’Etat raté le dimanche ou la mise en place du bureau définitif de l’Assemblée nationale, le président kenyan, lui, vient d’accorder une interview au magazine Jeune Afrique.
Dans cet entretien, William Ruto revient sur la guerre qui prévaut dans le Nord-Kivu entre les rebelles du M23 et les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). « En tant que chefs d’État, lors d’une réunion, nous avons demandé : le M23, les membres de ce groupe sont-ils des Rwandais ou des Congolais ? Et les autorités de la RDC nous ont dit : Ce sont des Congolais. Fin du débat ! Si ce sont des Congolais, comment est-ce que cela devient un problème du Rwanda ».
Le Kenya, son pays, membre de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), avait, il y a quelques mois, envoyé des troupes pour combattre les rebelles du M23. Sur le terrain, elles se sont montrées passives, laissant les rebelles s’approcher de la ville de Goma (chef-lieu de la province du Nord-Kivu).
Venus pour aider les Congolais à dialoguer
A leur arrivée à Goma, le commandant kényan avait affirmé que « ses hommes ne sont pas venus en République Démocratique du Congo pour faire la guerre, mais pour aider les Congolais à dialoguer ». Ce discours n’avait pas plu aux dirigeants congolais. Ceux-ci avaient tout simplement décidé de renvoyer les militaires envoyés par quelques pays membres de l’EAC, notamment le Soudan du Sud et l’Ouganda.
Avec cette nouvelle déclaration malencontreuse du président du Kenya, d’aucuns attendent voir comment vont réagir les tenants du pouvoir à Kinshasa.
CN
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