La Société nationale d’électricité (SNEL) s’est accommodée de ses incompétences. Aucune coupure d’électricité – peu importe la zone – ne l’ébranle. Pourtant, le pays regorge toujours un potentiel hydroélectrique considérable.
Certains quartiers, réputés stables, connaissent des coupures intempestives. La commune de Gombe n’est pas épargnée. La zone qui couvre Kin Mart, Hôtel Léon, Onatra, Kin Mazière sont souvent sans électricité pendant plusieurs heures et cela quotidiennement.
On aura vu des Directeurs généraux défiler à la tête de la SNEL, y compris des agronomes, sans voir l’accès à l’électricité s’améliorer.
Au contraire, le taux d’accès du pays à électricité régresse au quotidien. Des quartiers, qui bénéficiaient du courant électrique presque en temps plein il y a 10 ou 20 ans en arrière, ne le reçoivent qu’en dents de scie aujourd’hui.
Même si le faible taux d’électrification du pays n’indigne plus personne, la RDC s’est permis – sous Félix Tshisekedi – de régresser davantage.
Moins de 10% de la population congolaise aujourd’hui dispose d’un accès à l’électricité. Dans cette fourchette de 10% d’accès général à l’électricité, au total 35% concernent les zones urbaines (50% à Kinshasa) et moins de 1% dans les zones rurales.
Pour un pays de 2.345.409 Km2, plus grand que l’Europe de l’ouest, les ténèbres règnent toujours dans l’ensemble de la RDC.
Le pays de Lumumba ne possède pas un réseau de distribution d’électricité intégré à l’échelle nationale. Seul trois pôles ou réseaux régionaux, du reste peu interconnecté entre eux, tente d’exister.
Il s’agit du réseau Ouest composé des provinces de Kinshasa et du Kongo Central ; le réseau Est comprenant les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu et le réseau Sud comptant les provinces de Lualaba et du Haut-Katanga, en majorité grâce aux entreprises minières.
D’ailleurs, le pays a longtemps importé de l’électricité depuis la Zambie pour alimenter ses mines. Cela, à cause des défaillances dans le transport de l’électricité depuis le barrage d’Inga (Kongo Central). Le réseau Sud s’est servi alors d’un corridor d’alimentation pour les importations d’électricité depuis la Zambie.
Dieu merci ! Grâce au financement de la Banque mondiale, la ligne de transmission à haute tension entre Inga et Kolwezi a été réhabilitée et sa capacité doublée, passant de 500 MW à 1120 MW pour desservir les miniers du Katanga qui seront moins dépendants des importations d’électricité de Zambie.
En raison du déficit d’électricité, la région minière du Katanga importe 110 MW de Zambie. Avec cette ligne Inga-Kolwezi, la centrale d’Inga pourra desservir le grand Katanga en énergie électrique. Jusqu’à présent certains minerais ne peuvent être transformés du fait de déficit de production électrique.
Dans ce marasme, la SNEL et l’Etat sont toujours responsables. Puisque malgré la loi sur la libéralisation du secteur de l’électricité promulguée en 2014, la SNEL continue toujours de gérer le secteur de l’électricité en République démocratique du Congo à hauteur de 95%, en attendant des investisseurs qui ne viennent presque pas depuis près de 10 ans maintenant. A ce jour, le DG Fabrice Lusinde – agronome de formation – ne sait pas faire grand-chose. Son administration est incapable de fournir convenablement de l’électricité même dans les zones censées être électrifiées.
Pour acquérir des nouveaux transformateurs, c’est toute une incantation ! A Mbudi, par exemple, un quartier qui a reçu l’implantation d’un poste électrique 220 KV inauguré fin 2023 par le président Félix Tshisekedi, l’électricité reste toujours un luxe. Les coupures et délestages sont devenus un sport national dans ce quartier comme dans bien d’autres malgré la présence de ce poste électrique et ses réseaux de distribution associés.
Le taux d’accès à l’électricité, qui s’évaluait autour de 15%, a chuté à moins de 10 % aujourd’hui, d’après un expert dans le domaine qui cite les statistiques de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE).
CN
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