Des Congolais ont passé des bonnes heures en train de chercher leur président de la République. Annoncé pour la France dans un tweet de l’Agence congolaise de presse (ACP), du reste supprimé, Félix Tshisekedi a voyagé hier, dimanche 7 avril, vers une destination inconnue. Des rumeurs l’annonçaient discrètement à Kigali pour les 30 ans du génocide rwandais. Une rumeur consolidée par une bourde du correspondant de la RTBF (média officiel belge) à Kigali qui affirmait la présence « notable » de Félix Tshisekedi alors que le chef de l’Etat congolais ne figurait pas sur la liste des invités du Rwanda.
A la place de tordre le cou à la rumeur, la porte-parole de Félix Tshisekedi, Tina Salama est venue rajouter une nouvelle couche en démentant que le président n’était pas au Rwanda mais avait voyagé pour un pays « étranger ». « Le Président de la République Félix Tshisekedi n’a pas fait le déplacement à Kigali pour participer à la commémoration du génocide contrairement à ce qui a été diffusé sur la RTBF. Il effectue plutôt un déplacement à l’étranger pour des dossiers urgents liés au pays », a-t-elle réagi sur son compte X.
Ce qui n’a pas clampé l’hémorragie de questions sur le lieu de destination du chef de l’Etat. « Mais il est où ? », s’insiste un internaute congolais. « Le Rwanda fait partie [aussi] des pays étrangers », embraye un autre sur son compte X. « Iko wapi ?», s’interroge encore un autre en swahili.
Un autre média occidental, France 24, a finalement démenti la présence de Félix Tshisekedi au Rwanda dans son reportage, soulignant que le président de la République démocratique du Congo et celui du Burundi, Evariste Ndayishimiye, étaient parmi les grands absents de cette commémoration de 30 ans du génocide rwandais.
Félix Tshisekedi, qui a effectué déjà plus de 8 voyages depuis son investiture, le 20 janvier dernier, à la suite de sa réélection, est aussi critiqué par une partie de l’opinion congolaise. Celle-ci lui reproche ses nombreux déplacements à l’étranger alors qu’il a plusieurs urgences à résoudre à l’intérieur du pays. Si le successeur de Joseph Kabila était réellement à Kigali en ce temps d’agression rwandaise, cela allait être perçu comme une capitulation du fils d’Etienne. Quand bien même il y a possibilité de négociation en vue. Mais sa présence à Kigali aurait été reçue brutalement par ses compatriotes congolais qui, visiblement, auraient eu du mal à digérer une telle trahison.
CN
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