Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud, fait partie des chefs d’Etat invités par Paul Kagame, le président rwandais, pour prendre part à la célébration du 30ème anniversaire du génocide au Rwanda.
Le régime de Kigali organise le 30ème anniversaire du génocide perpétré au Rwanda en avril 1994 pendant qu’il est accusé de soutenir les rebelles du M23 qui combattent les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans les montagnes du Nord-Kivu. Cependant et malgré tous les rapports qui confirment le soutien aux rebelles du M23, le gouvernement rwandais a toujours rejeté ces accusations.
Au contraire, le pouvoir de Kigali continue de brandir largement selon lequel c’est le gouvernement congolais qui, par contre, entretient et arme les éléments des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) qui cherchent à renverser le régime en place à Kigali. Cette thèse est même soutenue par certaines puissances occidentales, notamment les Nations Unies et l’union européenne.
Renfort venu de la SADC
Pour vaincre les rebelles du M23 qui sèment l’insécurité dans la province du Nord-Kivu, le pouvoir de Kinshasa a fait appel aux troupes de quelques pays membres de la Communauté Économique pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC), notamment l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi. Jusque-là, ce rapport n’a encore porté aucun fruit dans la mesure où les rebelles du M23 semblent gagner du terrain.
« Je quitte le Rwanda avec un sentiment renouvelé et l’intention qu’il faut une solution politique ». Ces propos, rapportent plusieurs sources, ont été prononcés par Cyril Ramaphosa, le président sud-africain. Les mêmes indiquent qu’il les a prononcés « après avoir écouté le discours prononcé par Paul Kagame le dimanche 7 avril ». Discours travers lequel avait exposé la vérité que le monde ignore encore sur la cause profonde du conflit en RDC ».
La réaction de Kinshasa attendue
Comment va réagir le régime de Kinshasa par rapport à ce qu’on peut considérer comme un revirement de la part de Cyril Ramaphosa, jusque-là cité comme l’un des alliés sûrs de Félix-Antoine Tshisekedi ?
En dehors de l’Afrique du Sud, presque toutes les organisations sous-régionales, régionales estiment que la crise qui sévit dans la partie orientale de la RDC ne peut être résolue que par une solution politique. C’est ce que ne veut pas entendre parler le régime de Kinshasa.
Charly KINGAKENE
+ There are no comments
Add yours