Panne d’électricité à N’djili : Bemba est-il responsable ? 

Congo Nouveau
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À son retour de Kazakhstan, le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a vécu ce que plusieurs Congolais vivent au quotidien : la faillite de l’État. Le chef de l’État a été victime d’une coupure d’électricité à l’aéroport international de N’djili, restant suspendu dans les airs pendant plus d’une dizaine de minutes. Un incident qui a conduit à la suspension du commandant de l’aéroport international de N’djili, Lundula Lutshaka. Dans cet incident, le vice-premier ministre ministre des Transports et Voies de communication, Jean-Pierre Bemba est-il aussi responsable ? C’est ce que pense l’opposant André Claudel Lubaya. 

Pour cet opposant,  l’arrestation de simples agents d’exécution à l’aéroport de N’djili comme la suspension du directeur général de la régie des voies aériennes (RVA) ne sont que de faux semblants. “Ces mesures conservatoires sous le coup de l’émotion ne résolvent rien en réalité et détournent l’attention de l’opinion sur les maux qui rongent nos aéroports. Le ministre de transports et voies de communication doit assumer son échec. La seule réponse éthique, de responsabilité et de redevabilité en pareille circonstance est sa démission pure et simple à défaut d’être limogé. C’est un devoir qui incombe à tout agent public de l’État”, a-t-il écrit.

La Régie des Voies aériennes (RVA) a confirmé jeudi 11 septembre, l’incident survenu la nuit de mercredi à l’aéroport international de N’djili lors de l’atterrissage de l’avion présidentiel. À la suite de cet événement, le directeur général de la RVA, Léonard Ngoma, a suspendu le commandant de l’aéroport, Lundula Lutshaka. 

Selon la correspondance conultée par Congo Nouveau, l’incident est intervenu entre 0 heures 24 et 5 heures 20 (TU), lorsqu’une panne générale d’électricité a plongé l’aéroport dans un black-out total au moment de l’arrivée du vol DRCO01, un Boeing 737. Cette situation a également entraîné la diversion de plusieurs aéronefs vers l’aéroport de Brazzaville, à Maya-Maya.

Dans sa lettre, le DG de la RVA reproche au commandant de l’aéroport de n’avoir pas respecté ses instructions concernant l’achat d’un inverseur de charges et d’avoir maintenu en service un technicien jugé incompétent, lequel n’aurait pas appliqué le protocole prévu pour activer le dispositif de secours.

Parallèlement, d’autres sources aéroportuaires indiquent qu’une trentaine d’agents techniques affectés cette nuit de mardi à mercredi ont été arrêtés par la Garde républicaine. Ils sont accusés d’avoir contribué au retard de plusieurs minutes enregistré lors de l’atterrissage de l’avion présidentiel.

Le président Félix Tshisekedi revenait d’une mission officielle à l’étranger, notamment au Kazakhstan où il a passé une visite d’État de 48 heures. Cette situation vécue par le numéro un des Congolais n’est pas différente de ce que vivent le reste des Congolais au quotidien. Un service public de mauvaise qualité sans que personne ne soit puni ou sanctionné. Cette faille de l’État est à constater dans quasiment tous les secteurs publics. L’aéroport international de N’djjili compte parfois un personnel inutile et dont le rôle nuit à l’image du pays. Des individus qui se pointent comme bagagistes, demandant de l’argent aux passagers même quand ces derniers n’ont pas besoin de leurs services.

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