Actuellement, deux postes clés sont restés vacants à l’assemblée nationale, notamment celui du président et celui de rapporteur adjoint occupés respectivement par Vital Kamerhe et Dominique Munongo pour avoir démissionné suite à une motion initiée par le député national Crispin Mbindule.
Le weekend dernier, douze députés nationaux membres de l’Union sacrée de la Nation (USN) ont déposé leurs candidatures pour briguer désormais la présidence de l’Assemblée nationale.
Dans un communiqué signé vendredi 24 octobre par le Secrétaire permanent de l’Union sacrée, le professeur André Mbata B. Mangu, le regroupement majoritaire a confirmé la réception de douze candidatures au terme du délai fixé. Les dossiers ont été transmis à la Haute Autorité politique de l’USN pour décision finale.
Parmi les prétendants figurent plusieurs figures politiques connues de la majorité, issues de différentes composantes de la plateforme. Le grand Kivu s’affiche avec 7 candidats soit 60% de postulants. Le Sud-Kivu dont est issu le démissionnaire Vital Kamerhe n’est pas représenté. Pour jouer à l’équilibre géopolitique, le jeu pourrait de jouer entre Crispin Mbindule et Aimé Boji, tous deux originaire du Nord-Kivu. Aimé Boji, proche de Vital Kamerhe a même démissionné du gouvernement pour réintégrer l’hémicycle dans le but de pouvoir briguer le perchoir. Il serait le candidat de l’UNC à ce poste. Face à lui, Crispin Mbindule, l’initiateur de la pétition ayant poussé Vital Kamerhe à la démission volontaire. Il est également originaire du Nord-Kivu et cadre influent de l’UDPS/Tshisekedi. L’ancien président de l’Assemblée nationale et 2ème vice-président Christophe Mboso est également en lice. Lui et ses challengers issus d’autres provinces seraient défavorisés au nom de la géopolitique. Voici les 12 candidats.
Aimé Boji Sangara (UNC, Walungu – Sud-Kivu);
Doudou Dunia Mangu Mangu (UDPS/Tshisekedi, Lukunga – Kinshasa);
Jean-Marie Kalumba Yuma (AAAP, Pangi – Maniema);
Didier Kamundu Batundi (ECN/AAAP, Masisi – Nord-Kivu),
Patrick Ma’ata Makalamba (UDPS/Tshisekedi, Kisangani – Tshopo),
Jean Baudouin Mayo Mambeke (AA/UNC, Mont-Amba – Kinshasa),
Crispin Mbindule Mitono (UDPS/Tshisekedi, Butembo-Ville – Nord-Kivu);
Willy Mishiki Buhini (PEP-AAAP, Walikale – Nord-Kivu);
Christophe Mboso N’Kodia Pwanga (CRD/AACRD, Kenge – Kwango);
Simon Mulamba Mputu (CODEP/La Patrie, Tshikapa – Kasaï);
Mwanza Hamissi Singoma (Debout La Patrie/AAAP, Nyiragongo – Nord-Kivu);
Emil Saidi Balikwisha (AAD/A-Bloc, Beni – Nord-Kivu);
Le professeur André Mbata a salué le respect du processus par les candidats, soulignant que cette étape illustre la maturité démocratique de l’Union sacrée, qu’il qualifie de « plateforme politique bien structurée et respectueuse des règles internes ».
La désignation du futur président de l’Assemblée nationale reviendra à la Haute Autorité politique de l’Union sacrée, avant un vote officiel à l’hémicycle dans les prochains jours.
Peu avant le droit des candidatures, le président intérimaire de la Chambre basse, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, avait annoncé le lancement du processus de remplacement afin de rétablir le fonctionnement complet de l’institution. Le poste de rapporteur adjoint reviendra à l’opposition, conformément à la répartition politique en vigueur.
Mutuma Kuamba
