Union sacrée de la nation : un Congrès sous le signe de l’unité et de la souveraineté nationale

Congo Nouveau
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Kinshasa, 31 août 2025 – Le Centre culturel et artistique africain de Kinshasa a accueilli, samedi 30 août, le deuxième congrès extraordinaire de l’Union sacrée de la Nation (USN). Présidée par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, cette rencontre politique majeure a marqué une étape décisive dans la vie de la plateforme présidentielle. Entre adoption des textes fondateurs, clarification des règles internes et réaffirmation de la souveraineté nationale, l’USN s’est dotée des outils nécessaires pour consolider son unité et se projeter dans l’avenir.

L’adoption des textes fondateurs : une nouvelle architecture interne

Moment fort du congrès, l’adoption de la Charte et du Règlement intérieur a donné une base juridique et organisationnelle solide à l’Union sacrée.
Ces deux instruments encadrent désormais la vie de la coalition :
• La Charte fixe les conditions d’adhésion et définit les valeurs cardinales de l’USN, parmi lesquelles la loyauté à l’égard du Président de la République, la discipline collective et la défense de l’intégrité territoriale.
• Le Règlement intérieur, quant à lui, détaille le fonctionnement du secrétariat permanent, organe exécutif chargé de la mise en œuvre des décisions politiques, et encadre l’accès au présidium.

Désormais, l’appartenance au présidium est réservée aux regroupements politiques disposant d’une représentativité parlementaire conséquente. Cette mesure vise à renforcer la crédibilité et la cohésion de la structure, en évitant une inflation d’acteurs sans ancrage électoral réel.

« Le temps de l’improvisation est révolu. Nous nous dotons de règles claires pour marcher ensemble, dans l’ordre et dans la discipline », a déclaré un cadre de la majorité, saluant un « acte de maturité politique ».

Tshisekedi ferme la porte aux dialogues imposés de l’extérieur

Dans son allocution de clôture, le Chef de l’État a rappelé sa disponibilité au dialogue comme instrument de cohésion nationale, tout en posant des limites fermes :

« Pas de dialogue à l’extérieur du pays. Nous devons parler entre Congolais, ici, chez nous, sans facilitateur étranger. »

Cette déclaration, accueillie par une salve d’applaudissements, a marqué l’une des phrases les plus fortes de la journée. Elle constitue une réponse directe aux tentatives récurrentes de certains acteurs politiques de déplacer les débats nationaux sous l’arbitrage de puissances étrangères ou d’organisations internationales.

Félix Tshisekedi a insisté sur la nécessité de privilégier un dialogue inclusif mais strictement congolais, recentré sur les intérêts du pays, et non sur des agendas importés.

La paix comme horizon : les dynamiques de Doha et de Washington

Au-delà de la politique interne, le Président de la République a situé la démarche de l’Union sacrée dans une perspective plus large : celle de la paix durable en République démocratique du Congo.
Il a réaffirmé son soutien aux dynamiques diplomatiques de Doha et de Washington, deux cadres multilatéraux en cours visant à contenir les forces négatives et à mettre un terme aux ingérences étrangères dans l’Est du pays.

« Je m’engage pour que notre Congo vive en paix… Ces dynamiques doivent permettre que les forces négatives étrangères nous laissent définitivement en paix », a martelé Félix Tshisekedi, appelant les cadres de l’USN à demeurer mobilisés aux côtés des FARDC et des institutions républicaines.

Ce rappel traduit la volonté présidentielle de lier la stabilité politique interne aux enjeux sécuritaires et diplomatiques de la RDC, en un seul front uni.

Une mobilisation politique massive et un thème fédérateur

Placée sous le thème :
« Tous unis, écrivons l’histoire glorieuse de notre pays avec le Président Félix Tshisekedi et l’Union sacrée de la Nation »,
la rencontre a rassemblé toutes les familles de la majorité présidentielle. La salle, décorée aux couleurs de l’USN, a accueilli une foule compacte de délégués, de députés, de responsables politiques et de membres de la société civile proches de la mouvance présidentielle.

La forte mobilisation et l’enthousiasme palpable ont traduit une volonté partagée : inscrire l’USN dans la durée, non pas comme une coalition de circonstance, mais comme une grande machine politique organisée, disciplinée et prête pour les batailles futures.

Perspectives : consolider l’unité, discipliner l’action

Avec ce congrès, l’Union sacrée s’est dotée d’une colonne vertébrale politique et organisationnelle. Les prochains mois seront consacrés à :
1. L’opérationnalisation du secrétariat permanent, qui jouera un rôle central dans la coordination des activités politiques.
2. L’application stricte des nouvelles règles internes, pour éviter les dérapages et maintenir la cohésion.
3. La préparation des échéances institutionnelles à venir, avec une Union sacrée présentée comme une plateforme durable et non conjoncturelle.

« L’Union sacrée est désormais un bloc structuré, discipliné et uni derrière le Président. C’est une étape décisive vers la maturité politique de notre coalition », a commenté un membre du présidium.

En scellant son deuxième congrès extraordinaire par des décisions structurantes et souverainistes, l’Union sacrée de la Nation affirme sa volonté de devenir une force politique pérenne. À travers l’adoption de ses textes fondateurs, la clarification de ses règles de fonctionnement et la réaffirmation du leadership de Félix Tshisekedi, l’USN entre dans une nouvelle phase de son existence : celle de la consolidation et de la projection.

À l’heure où la RDC fait face à des menaces sécuritaires persistantes et à des pressions diplomatiques, l’Union sacrée apparaît plus que jamais comme l’ossature politique du pouvoir en place, soudée autour du Chef de l’État et déterminée à conjuguer unité nationale, paix et souveraineté.

CP

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