Le gouvernement de la Première ministre, Judith Suminwa a été investi sur la base d’un programme structuré en six piliers, ciblant l’économie nationale, la sécurité, l’aménagement du territoire, le bien-être social, le renforcement des capacités des Congolais et la gestion responsable de l’écosystème. Mais 100 jours après, rien n’esquisse un début de programme. Aucune action d’éclat à retenir à part certaines individuelités comme Constant Mutamba ou encore Doudou Fwamba. Dans l’ensemble, Judith Suminwa est sans bilan !

Après cent-jours de travail, même au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti au pouvoir, les avis restent mitigés. « Il y a quand même des ministres qui se distinguent parmi d’autres, notamment le ministre des Finances, le ministre de la Justice et le ministre de l’Intérieur. Les autres s’activent également, mais leurs actions ne sont pas encore visibles. Ces 100 jours nous laissent encore sur notre faim, nous empêchant de saisir la vision globale de ce gouvernement », a expliqué à Deutsche Welle Adolphe Amisi Makutano, député national et cadre de l’UDPS.

De son côté, l’opposition ne fait pas de cadeaux à la Première ministre. Elle qualifie le bilan du gouvernement de « largement négatif ». Hervé Diakese, porte-parole de la formation politique Ensemble pour la République, dirigée par Moïse Katumbi, estime que les autorités congolaises ne sont là que pour se partager des avantages, comme un butin de guerre, tandis que la population continue de souffrir.

« Quand on regarde la situation sociale de notre population, la détresse économique, l’absence d’infrastructures et la dégradation de celles qui existent, il est clair que le bilan est largement négatif. Le poisson pourrit par la tête », a déclaré Hervé Diakese.

De son côté, André Alain Atundu n’a aussi rien vu du gouvernement Suminwa. « Le peule attend de voir… Le peuple est sur sa soif », a-t-il indiqué.

La nouvelle société civile partage cette opinion et déplore qu’après cent-jours de travail, il n’y ait toujours aucun signe d’amélioration du bien-être des Congolais, qualifiant ce gouvernement de « gouvernement de discours et de voyages ».

« Ce gouvernement s’est illustré par des discours, des promesses. Le seul bilan que nous ayons, ce sont des mots et une impuissance face aux défis diplomatiques, notamment concernant la guerre à l’Est. Il n’y a rien de concret à relever pour la population », a regretté Jonas Tshiombela, coordonnateur de la nouvelle société civile.

Ce gouvernement est le premier dirigé par une femme depuis l’indépendance de la RDC en 1960. Malgré ce bilan des 100 jours jugé décevant, de nombreux Congolais continuent d’espérer que Judith Suminwa pourra faire mieux que ses prédécesseurs. Mais jusque-là, des signaux forts ne sont pas toujours perceptibles.

CN

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