Deux dames qui sont des cadres à la Banque Centrale du Congo (BCC) sont aux arrêts. L’instigateur de leur arrestation serait l’inspecteur général, chef de service de l’Inspection générale des finances, Jules Alingete Key. Il s’agit de mesdames Mulengezi et Dimombo. Elles ont été interpellées par la justice pour avoir voulu que les choses se passent dans l’ordre. En effet, l’inspection générale des finances effectue déjà des contrôles en amont pour plusieurs dossiers financiers.
Dans certains cas où les dossiers sont validés, les inspecteurs accordent le DTO pour que le ministère des Finances et la Banque Centrale d’acquittent aussi de leur part de la tâche. Mais seulement voilà, dans certains dossiers où l’IGF avait déjà donné son aval, Jules Alingete est encore intervenu, perturbant même la chaîne des tâches dévolues aux autres institutions. C’est dans ce cadre qu’un dossier validé par eux-mêmes et qui était en cours de traitement à la Banque Centrale du Congo verra son cours stopper par Jules Alingete sans le moindre respect de procédure.
Comme si cela ne suffisait pas, il va faire arrêter deux dames qui n’ont eu pour péché que celui de faire leur travail à la BCC. « Cet homme exagère », estime une source proche du dossier qui pense que ce genre d’agissements perturbe même les opérateurs économiques privés qui investissent au pays. Certains parmi eux se retrouvent même avec des comptes saisis ou bloqués, diminuant leur crédibilité auprès des banques de la place.
Alingete n’est pas saint
Jules Alingete n’est pas lui-même saint dans ce qu’il fait. Profitant de la confiance du chef de l’État, Félix Tshisekedi, l’homme traîne aussi des casseroles. En avril dernier, il était accusé par le Comité de Surveillance des Finances Publiques (CSFP), une organisation de la société civile, de corruption, de prédation sur des entreprises privées, et de blanchiment d’argent. « Ces allégations mettent en lumière de potentielles failles dans l’appareil de lutte contre la corruption du pays et appellent à une action immédiate », notait un média en ligne.
Selon cette organisation, Alingete aurait orchestré un réseau mafieux exploitant sa position pour extorquer des fonds de sociétés privées, avec des preuves de transactions douteuses et de détournements de fonds publics. Des preuves incluant des déclarations vidéo de témoins clés, des documents signés, et des appels urgents pour une enquête ont été soumis au Procureur Général, suscitant une onde de choc à travers la nation. Mais après que son service de communication ait traité ces allégations de « Fake news », l’homme semble préserver dans ses pratiques en ce mois de mai.
CN
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