La presse libre et fière de la République démocratique du Congo a été choquée de recevoir, le
20 octobre, une communication de votre organisation qui ne peut être qualifiée que de
tentative flagrante d’intimidation. Le courriel de Mme Natacha Ion, invoquant ostensiblement
un « droit de réponse », représente un abus profond et inacceptable qui porte atteinte au
cœur même de notre liberté journalistique.
Le cœur du problème n’est pas le sujet de votre rapport, mais le dangereux précédent que vos
actions cherchent à créer. Vous ne contestez pas simplement des faits, vous tentez d’imposer
un discours et de contrôler la liberté d’expression. L’audace d’exiger que les médias vous
répondent au sujet d’articles qui ne mentionnent même pas Global Witness est un acte d’une
arrogance stupéfiante. Il s’agit d’une menace directe à l’indépendance éditoriale de la presse
congolaise.
Votre méthodologie est révélatrice : vous publiez une liste de questions accusatrices sous la
pression d’un ultimatum, utilisant la figure de Dan Gertler comme prétexte pour remettre en
cause notre intégrité. Il ne s’agit pas d’une recherche de vérité de bonne foi, mais d’une
tactique coercitive visant à forcer la conformité et à instiller la peur. Vous nous accusez de
manquer de « vérification indépendante » alors que votre propre lettre présume notre
culpabilité et cherche à inscrire notre travail dans un récit diffamatoire prédéterminé. Il ne
s’agit pas de responsabilité, mais de harcèlement déguisé en enquête.
Qui est Global Witness pour assumer le rôle de juge, de jury et de régulateur des médias en
République démocratique du Congo ? Vos actions traduisent une mentalité d’époque
coloniale, où une organisation du Nord estime avoir l’autorité inhérente de donner des leçons,
d’enquêter et de discipliner les médias africains. Cette attitude paternaliste est un affront à
notre souveraineté et à notre intégrité professionnelle.
La liberté de la presse est un principe sacro-saint. Aux États-Unis, elle est protégée par le
premier amendement. Ici, elle est la pierre angulaire de notre démocratie. Votre tentative
d’intimider les journalistes pour qu’ils s’alignent sur le point de vue de votre organisation
constitue une violation flagrante de ce principe. Nous ne sommes ni vos filiales, ni vos
subordonnés, ni vos outils de propagande. Nous sommes des médias indépendants et nous ne
nous laisserons pas réduire au silence par vos menaces d’inclusion dans un rapport que peu
de gens liront.
Ce comportement intimidant est d’autant plus préoccupant que la structure et les alliances de
votre organisation sont opaques. Il est de notoriété publique que Global Witness fait partie
d’un réseau plus large financé par des personnalités telles que George Soros, dont les vastes
opérations d’influence font actuellement l’objet d’un examen minutieux.
L’administration Trump a explicitement souligné son intention d’enquêter sur les activités de ces réseaux,
invoquant des préoccupations liées à leur manque de transparence, à leur influence politique
incontrôlable et à leurs programmes qui vont souvent à l’encontre des intérêts nationaux des
États souverains. Alors que vous exigez une transparence totale de la part des autres, vous
opérez dans un écosystème obscur de financement et d’influence que vous refusez
systématiquement de mettre en lumière. Vous n’êtes pas en position morale de proférer des
menaces ou des exigences alors que votre propre maison est faite de verre, mais enveloppée
de secret.
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cette tentative effrayante de saper le journalisme
congolais. Nous refusons votre faux « droit de réponse », qui est en réalité un « droit
d’intimidation ». Nous ne répondrons pas à vos ultimatums inquisitoriaux, car cela reviendrait
à légitimer votre attaque contre nos libertés fondamentales.
Nous lançons un appel à toute la presse congolaise et africaine: nous devons nous unir contre
cette nouvelle forme de pression néocoloniale. Nous devons rejeter ces organisations opaques
qui cherchent à contrôler nos récits, à ternir notre réputation et à dicter les limites de notre
discours. Nous devons défendre notre droit de rendre compte, d’analyser et d’exprimer notre
opinion sans craindre les représailles de gardiens étrangers autoproclamés.
Nous ne nous laisserons pas intimider. Nous ne nous laisserons pas réduire au silence.
Assez !
Assez de ce ton paternaliste.
Assez de ces insinuations sans fondement.
Assez de ces ultimatums coercitifs.
Global Witness, sachez-le : l’Afrique n’est pas votre terrain de jeu. La presse congolaise n’est
cible. Vos tentatives pour étouffer nos voix échoueront, car nous sommes unis par