Plusieurs dictionnaires nous renseignent qu’un Gouverneur est celui qui est chargé de la direction d’une subdivision administrative de premier niveau, comme une province ou un État, d’une colonie ou d’un grand établissement financier.
En République Démocratique du Congo depuis 1960, un Gouverneur gère administrativement, financièrement, politiquement et sécuritairement une province.
Le constat amer avec la Constitution de 2006 est que la ville-province de Kinshasa qui est la capitale de notre cher et beau pays, la RDC bénéficie d’une attention sévère et d’une assistance régulière de multiples gouvernements centraux qui se succèdent et cela rend plusieurs gouverneurs paresseux. Nous citons André Kimbuta, Gentiny Ngobila et Daniel Bumba (l’actuel).
Malheureusement, tous les appuis financiers qu’ils perçoivent fréquemment auprès de la Primature ne contribuent pas au développement de Kinshasa. Les maux qui gangrènent cette province engendrent des mots qui quotidiennement choquent les kinois, ceux qui ont choisi Kinshasa comme seconde ville ou province, mais surtout les touristes.
Kinshasa dégringole. Kinshasa perd son éclat. Qui valident les candidatures des gouverneurs ? Notre enquête nous révèle que c’est le parti politique ayant élu majoritairement le Président de la République ou la coalition politique majoritaire à l’assemblée provinciale. Qui votent les gouverneurs ? Ce sont les députés provinciaux. Sont-ils conscients des enjeux actuels et futurs de Kinshasa ? Non. Ils sont là pour s’enrichir à travers plusieurs primes invisibles et autres combines en rapport avec leur statut.
L’on se souviendra que la délégation de l’Union européenne en RDC avait secouru cette province, à travers le Projet d’assainissement urbain de Kinshasa (PAUK) qui a pris fin en août 2015 et qui n’a pas été renouvelé. Pourquoi ? Jusqu’au moment où nous rédigeons cet article, l’Union européenne n’a toujours pas évoqué les raisons de son silence.
Rappelons qu’entre août 2015 et décembre 2018, une vive polémique opposée le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo et le Gouverneur André Kimbuta Yango, suite à la cagnotte réservée à la salubrité de cette ville-province. Depuis, même le centre de tri et d’enfouissement des déchets alimentaires de Kinkole est abandonné et convoité par les chefs coutumiers et les conservateurs des titres immobiliers de la circonscription foncière de la N’sele dans le district de Tshangu.
Notons que le 18 décembre 2023, à 48h, de l’élection présidentielle, le Président Félix Antoine Tshisekedi avait manifesté son regret face à l’insalubrité grandissante à Kinshasa sous le règne de Gentiny Ngobila. Il avait promis un partenariat stratégique et efficace avec une entreprise turque pour rendre la capitale congolaise salubre et très fréquentable. Depuis, rien de concret, mais le Gouverneur élu sous la bénédiction d’Augustin Kabuya et compagnies n’arrive pas à concrétiser cette promesse.
A la réunion du conseil des ministres du vendredi 4 avril dernier, le gouvernement dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa avait décidé ce qui suit : « A la suite du constat fait, il avait indiqué que tous les travaux de construction,
de réhabilitation et de la voirie devraient se faire dans un esprit de durabilité, en veillant à ce que nos villes, particulièrement celle de Kinshasa, la capitale du pays soient prêtes à affronter les défis urbains du futur. A l’occasion, le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, le Ministre des Finances ainsi que le Gouverneur de ville de Kinshasa ont été
engagés à s’appliquer activement dans la finalisation, dans les délais et le suivi
permanent de tous les travaux, dans une collaboration étroite afin de garantir le bon déroulement des projets d’infrastructures, tout en assurant une gestion rigoureuse des ressources y allouées. En dépit des efforts déployés, les défis à relever pour la ville de Kinshasa sont énormes face à la dégradation de sa voirie et de son système d’assainissement.
Cette situation entrave gravement la circulation des habitants et impacte leur qualité de vie. Pour y faire face, il est impératif que le Gouvernement central et celui provincial de Kinshasa agissent rapidement en prenant des mesures afin de permettre à la population kinoise de vivre dans un environnement sain et accessible ».
Qui peuvent être Gouverneur de Kinshasa et corriger les erreurs de Kimbuta, Ngobila et Bumba ? Les kinois nous citent Magloire Kabemba, Deo Kasongo et Jésus Noël Kasongo, l’actuel ministre provincial du du Plan, Budget, Emploi et Tourisme.
LA RÉDACTION
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