Les autorités du ministère de la Justice ont annoncé depuis lundi soir l’ouverture pour ce mercredi d’un procès contre Corneille Nangaa Yobeluo et ses complices accusés des crimes de guerre et de haute trahison. L’ancien président de la CENI devenu rebelle et proche du Rwanda va suivre depuis les montagnes du Nord-Kivu ce que la justice lui reproche avec ses acolytes tels que Yannick Tshisola, Adam Chalwe ou encore le tonitruant Henri Magie.
Le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba a annoncé dans un communiqué rendu public le lundi 22 juillet dernier et dont une copie est parvenue à la rédaction de Congo Nouveau, l’ouverture d’un procès, ce mercredi 24 juillet devant la Cour militaire de la Gombe, contre Corneille Nangaa Yobeluo et ses complices.
Ce procès, précise ce communiqué, s’inscrit dans le cadre des activités terroristes, des crimes de guerre et de haute trahison perpétrés dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Le seul bémol est que Corneille Nangaa n’est pas en fuite, l’homme bivouaque entre Masisi et Rutshuru, des territoires souverainement congolais mais dont le pouvoir public ne possède plus le contrôle dans une large partie. Corneille Nangaa a dilué depuis novembre 2023 son agenda politique égoïste à côté de celui du M23 pour maquiller l’agression rwandaise. Il va donc suivre depuis les vallées et montagnes de Rutshuru et Masisi, librement d’ailleurs, un procès qui l’accable à partir de Kinshasa.
Pour rappel, Corneille Nangaa était président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il est depuis quelques mois à la tête d’une plateforme politico-militaire dite « Alliance Fleuve Congo » dont il est le fondateur. Créé en 2023, ce mouvement qu’il présente comme un mouvement révolutionnaire est en étroite collaboration avec les rebelles du M 23 soutenus par l’armée rwandaise et qui est à la base de l’instabilité dans l’Est de la RDC.
C’est à Nairobi, capitale du Kenya, qu’il a annoncé la création de ce mouvement, poussant ainsi le gouvernement de la RDC dans ce pays à rappeler son ambassadeur à Kinshasa. Les autorités congolaises accusent ce mouvement d’être une marionnette du Rwanda qui pille depuis des années les minerais congolais dans cette partie du pays.
CN
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