Personne ne pouvait croire que l’Agence Nationale de Développement de l’Entrepreneuriat Congolais (ANADEC) pouvait regorger autant de fonds qui semble être détournés par le Directeur général de cet établissement. Godefroy Kizaba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est accusé d’avoir engagé une série de détournement de fonds réservés à cet établissement.
L’homme brille par la mauvaise gouvernance, flouant même le Conseil d’administration de cette entreprise qui n’arrive pas à contrôler ses actes de gestion.
Après analyse des états financiers de l’ANADEC, le Conseil d’Administration a été surpris de découvrir que le détournement de 3, 4 millions de dollars destinés à l’achat des parcelles devant abriter les différents sièges de l’ANADEC dans 6 provinces pilotes de la République démocratique du Congo.
Il a été constaté aussi les sorties non justifiées de plus de 300 mille dollars ; le Directeur Général s’est fait payer 97 mille dollars des frais d’installation, représentant le double des frais auquel il avait droit. Malgré les interdictions du Conseil d’Administration, le concerné continue à percevoir mensuellement 12.000 dollars de la dotation initiale sans justificatif, et ce, en sus de sa rémunération.
Il s’est illustré à flouer le Conseil d’Administration en faisant passer des dossiers des marchés en procédure d’urgence sans son aval et pour des montants supérieurs à 50.000 $ dont : le schéma directeur de 250.000 $ ; les marchés de fournitures de même nature à la même date de plus de 100.000 $ mais scindés en plusieurs tranches dans l’objectif de rouler le Conseil d’Administration ; Plus de 150.000 dollars consommés pour ses voyages non rentables avec une moyenne de 20.000 dollars par voyage pendant que l’établissement peine financièrement pour son fonctionnement ; la rétention des documents à jour des extraits bancaires lui demandés par le Conseil d’Administration pour empêcher ce dernier à jouer son rôle de contrôle ; l’engagement à l’insu du Conseil d’Administration de 59 personnes en violation des procédures et l’évincement arbitraire de 07 autres parmi ces nouvelles unités pour des raisons tribales, les privant de tous les droits relatifs à leurs statuts d’agents, pour les remplacer frauduleusement par les membres de sa famille ; l’annulation de la prise en charge des soins de santé en faveur des agents et cadres de l’ANADEC sous prétexte que l’ancien Directeur Général avait mal négocié le contrat, pourtant moins de 100.000$, mais pendant 11 moins de fonction il préfère attribuer le marché relatif au recrutement d’un consultant pour élaborer un schéma directeur informatique à plus de 260.000$ mais sacrifie les agents et cadres en refusant de signer un contrat d’au moins 200.000 $ pour leur prise en charge des soins médicaux.
L’Inspection générale des Finances (IGF) est appelée à ouvrir l’œil et le bon afin d’empêcher ces actes de mégestion. Le nouveau ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui a démarré ses fonctions sur un chapeau de roue, devrait aussi s’intéresser à cet établissement dont le ministère de tutelle n’a pas réussi à tout contrôler.
CN
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