Les travailleurs de l’Autorité de Régulation de la Poste et Télécommunication du Congo (ARPTC) s’insurgent contre un soupçon de détournement des fonds destinés au paiement du 13ᵉ mois. Alors que les membres du Collège, à commencer par le président Christian Katende, ont célébré les fêtes de fin d’année en Occident, notamment aux États-Unis et en Europe, les employés de Kinshasa, eux, restent dans le désarroi.
Les fonds débloqués pour cette prime annuelle se seraient « évaporés », et les travailleurs pointent du doigt le président Katende, qu’ils accusent d’avoir orchestré ce détournement.
Une pratique devenue récurrente
Les abus de gestion et détournements de fonds semblent être une habitude au sein de l’ARPTC, déplorent les travailleurs. Ces pratiques ont été à plusieurs reprises dénoncées par Lydie Omanga, vice-présidente de la structure. Malgré cela, les solutions tardent à venir, laissant les employés dans une attente interminable.
En plus de ne pas avoir reçu le 13ᵉ mois, les travailleurs attendent encore le paiement du second palier du salaire, pourtant convenu entre la direction et le banc syndical. Cette accumulation de frustrations a poussé les employés à envisager une grève illimitée, avec ou sans l’appui de la délégation syndicale. « Trop, c’est trop », martèlent-ils.
Une gestion financière opaque
Selon les travailleurs, ces retards dans le paiement s’accompagnent de la complicité supposée du directeur des Ressources humaines et du président de la délégation syndicale, tous deux considérés comme des hommes de main du président Katende.
Pourtant, l’ARPTC n’est pas une structure en déficit financier. L’institution dispose des ressources nécessaires pour rémunérer correctement ses employés et leur verser la prime annuelle. Cependant, la mauvaise gestion financière et des ressources humaines soulève des interrogations.
Un cri d’alerte aux autorités
La situation interpelle les autorités du pays. Les employés appellent à une intervention rapide pour faire la lumière sur la gestion des finances de l’ARPTC et mettre fin à leurs souffrances. En outre, il est urgent de répondre aux attentes des travailleurs, qui comptaient sur cette prime pour combler les déficits accumulés tout au long de l’année.
L’avenir de l’ARPTC est en jeu, et seul un assainissement des pratiques de gestion pourra garantir la sérénité des employés et la pérennité de l’institution.
Correspondance particulière
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