Siégeant en matière de contentieux des résultats de l’élection des sénateurs, la Cour Constitutionnelle a examiné, au cours de l’audience d’hier, mardi 14 mai 2024, 20 requêtes introduites par les candidats malheureux. Parmi ces requêtes examinées figurent notamment celle de la ministre d’État sortante, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, qui a contesté l’élection d’Anne Mbuguje Marembo, proclamée élue sénatrice de Kinshasa avec 4 voix sur la liste du regroupement politique AVC-A du ministre Didier Budimbu.
Battue pourtant à la régulière, Rose Mutombo, la Ministre d’État sortante en charge de la Justice, se comporte en mauvaise perdante. N’ayant obtenu que 2 voix, la candidate malheureuse attaque la sénatrice Anne Mbuguje sur un terrain autre que celui du scrutin. Rose Mutombo entreprend d’instrumentaliser la Justice pour arracher le siège de la sénatrice Mbuguje, loyalement remporté avec 4 voix.
À travers une requête sans preuves déposée à la Cour Constitutionnelle, Rose Mutombo prétend que Anne Mbuguje, qui a recouvré sa nationalité congolaise d’origine en février 2024, l’Attestation signée de la main de la même Rose Mutombo faisant foi, aurait voyagé le 10 mai dernier avec un passeport belge, prétendant ainsi qu’elle détiendrait encore la nationalité belge et qu’elle aurait brigué le mandat de sénateur en violation de la Loi.
Mais devant la Cour Constitutionnelle, la ministre d’État n’a pas pu brandir ni fournir la moindre preuve, encore moins une quelconque pièce obtenue de la Direction générale de migration (DGM) tendant à corroborer ses allégations. Mais curieusement, lors de l’audience d’hier, le Ministère public a entrepris de lui prêter main forte en demandant à la haute Cour de déclarer fonder et recevable la requête de la ministre sortante et candidate malheureuse. Et cela, contre les droits de la Sénatrice Anne Mbuguje. « Ancienne magistrate au Conseil d’Etat, Rose Mutombo est mieux placée pour ne pas oublier que la charge de la preuve incombe au demandeur », rappelle un média de la place.
Du 29 mars au 06 avril, pendant le contentieux des candidatures aux sénatoriales, Rose Mutombo n’avait jamais osé attaquer Anne Mbuguje pour double nationalité. C’est après avoir perdu son élection qu’elle tente de récupérer ce siège par des subterfuges. Dans ce contentieux électoral des sénatoriales, la plus grande crainte, dans ce dossier entre Rose Mutombo et Anne Mbuguje, est que la justice soit influencée par sa patronne actuelle. Alors que Rose Mutombo n’a toujours pas démontré par des preuves la nationalité étrangère de la Sénatrice Anne Mbuguje. Le comble dans ce dossier est que c’est bien elle, Rose Mutombo, qui a délivré le document faisant recouvrer la nationalité congolaise à celle qui va la battre plus tard à l’élection sénatoriale à Kinshasa. Une ironie du sort !
CN
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