Lors de sa dernière tournée européenne, le chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, s’était plaint du retard pris dans la mise en place des institutions, notamment le gouvernement central. Cependant, des sources annoncent pour cette semaine la publication de l’équipe gouvernementale.
Malgré les appels de toutes les forces vives du pays pour réclamer la mise en place du gouvernement, les choses semblent traîner du côté de la Primature. Nommée depuis le 1er avril, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka s’est presque tue après avoir consulté les chefs des partis et regroupements politiques, mais aussi les opérateurs de la Société civile.
Selon des sources, la formation de l’équipe gouvernementale est bloquée à cause de quelques écueils. Parmi ceux-ci, la liste présentée par l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti présidentiel. Celle-ci devrait être validée par Félix-Antoine Tshisekedi, considéré ici comme l’autorité morale du parti. Il semble que les violons ne s’accordent pas au siège du parti, à Limete, où le Secrétaire général Augustin Kabuya est accusé d’avoir fait la part belle à ses proches.
Non aux chefs des partis et autorités morales
Autre goulot d’étranglement, la volonté de Félix Tshisekedi et de sa Première ministre de ne pas voir les chefs des partis et les « autorités morales » siéger au sein de l’équipe gouvernementale. Or, en République Démocratique du Congo (RDC), depuis près de deux décennies, ce sont soit les chefs des partis, soit les membres de leurs familles qui siègent au gouvernement.
A ce sujet, il nous revient d’apprendre que le chef de l’Etat et la Première ministre veulent voir les chefs des partis élus députés ou sénateurs siéger au Parlement. Aussi, ils ne veulent pas voir les acteurs politiques ayant dépassé la soixantaine participer au gouvernement. Ce dernier, apprend-t-on devrait passer d’une soixantaine des ministres à une quarantaine.
Opération commando de la Première ministre
D’aucuns se demandent si la Première ministre saura mettre en pratique sa volonté de conduire une équipe composée de nouveaux visages et réduite afin non seulement de renouveler la classe politique, mais aussi et surtout de réduire le trainde vie des institutions.
Des observateurs de la scène politique congolaise estiment pourra réussir dans sa démarche si jamais elle obtenait le soutien du chef de l’Etat.
Charly KINGAKENE
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