Le 19 novembre 2023, Félix-Antoine Tshisekedi lançait sa campagne électorale, au stade des Martyrs, à Kinshasa, et il rassurait le peuple congolais congolais en ces termes : « Malgré les manœuvres de Paul Kagame, la ville de Goma ne tombera pas ». Quelques jours après, le chef de l’Etat congolais ajoute ce qui suit sur la radio Top Congo : « Si seulement on tire encore une balle, je vais réunir les deux chambres du Parlement en congrès pour déclarer la guerre contre le Rwanda, parce que nous avons la capacité de faire la guerre ».
Comment va réagir le chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, après que deux bombes lancées par les rebelles du M23 aient tué deux personnes et détruit des maisons dans le quartier Mugunga, le vendredi 2 février 2024, à Goma. Depuis l’annonce de cette nouvelle faite par le colonel Ndjike, porte-parole du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, plus d’un Congolais attendent la réaction de Félix-Antoine Tshisekedi.
Plus d’un observateur de la scène politique congolaise estime qu’une déclaration ne devrait pas tarder de la part du Pouvoir dans la mesure où les deux bombes tirées par les rebelles du M23 sont tombées à Goma pendant que le Chef de l’Etat présidait une réunion du Conseil des ministres à la Cité de l’Union Africaine (UA).
Christophe Lutundula et Jean-Pierre Bemba aussi
Félix-Antoine Tshisekedi n’est pas la seule autorité congolaise à proférer des menaces au régime rwandais si jamais la ville de Goma était attaquée. Comme le chef de l’Etat, Christophe Lutundula, Vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères Bemba, lui aussi, avait promis des représailles contre le pouvoir de Kigali si jamais une seule balle était tirée sur le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Pour sa part, Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, rassurait les populations congolaises que le Rwanda ne prendra même pas 1mm du territoire de son pays. D’où les questions : Bunagana, Kitchanga, Mwesso… ne sont-elles pas des localités congolaises ?
A la porte de Goma
Adam Chalwe, porte-parole de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), déclarait que leurs troupes étaient déjà à la porte du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Maintenant que les rebelles du M23 ne cachent plus leur volonté de prendre Goma, d’aucuns se demandent si les autorités de Kinshasa, respectant le cessez-le-feu, vont croiser les bras.
Au même moment, des sources militaires renseignent qu’un hélicoptère de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco), qui effectuait une mission humanitaire, a été touché par des tirs venus des positions tenues par les rebelles du M23. Deux casques ont été touchés.
Charly KINGAKENE
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