Le procès Salomon Kalonda donne l’air d’être tout sauf judiciaire. Surtout lorsque les avocats du prévenu clament tout haut qu’il ne faut pas qu’on donne à ce procès un caractère autre que judiciaire. » Car, comment comprendre que, malgré l’attestation des rapports médicaux recoupés sur l’état de santé détérioré de Salomon Kalonda, qui nécessite son évacuation à l’étranger pour des soins appropriés, il y ait refus catégorique de renvoyer la cause ? Aussi, pourquoi les autorités refusent à Moïse Katumbi, à deux reprises, de rendre visite à son conseiller spécial ? Le candidat n°3 à la prochaine présidentielle crie à l’acharnement. Pour lui, c’est inhumain de la part du pouvoir en place, de réserver un tel traitement dégradant à celui qui est déjà entre la vie et la mort. « Que le Président Félix ne dise qu’il n’était pas au courant, comme il en a l’habitude, en cas de quoi que ce soit qui adviendrait à Salomon », a prévenu Moïse Katumbi, visiblement la mort dans l’âme.
Les avocats du prévenu Salomon Kalonda IDI ont déclaré, au cours d’une interview accordée à Opinions -infos ce lundi 11 décembre, que la présence physique de leur client à la prochaine audience du 15 décembre est incertaine, en raison de son nouveau rapport médical qui atteste que la maladie de ce dernier nécessite son évacuation à l’étranger.
La défense du conseiller spécial de l’opposant Moïse Katumbi estime, dès lors, qu’à la prochaine audience, si les choses n’évoluent pas, la Cour sera dans l’obligation de respecter le droit de la défense et le droit de l’homme, en renvoyant l’audience pour permettre au prévenu de se faire soigner.
« Il ne faut pas qu’on donne à ce procès un caractère autre que judiciaire », a- elle déclaré.
Et de souligner :
» En matière pénale, la comparution personnelle du prévenu est obligatoire. Les avocats ne peuvent pas prendre parole tant sur la forme que le fond ».
Pendant ce temps, à travers une vidéo, l’opposant Moïse Katumbi a exprimé son désarroi face au refus, à deux reprises, par les autorités de l’autoriser à rendre visite à son conseiller spécial, détenu dans une formation hospitalière à Kinshasa.
« Je me pose la question si le Président Félix était vraiment un opposant, s’il a réellement fait de l’opposition. Parce que, à l’époque, lui aussi avait besoin de voir des prisonniers de l’UDPS et d’autres prisonniers politiques, Kabila l’autorisait. On est en train de tuer Salomon Kalonda à petit feu, parce qu’il est entre la vie et la mort… », s’est-il indigné.
Et Moïse Katumbi de prévenir : »Je crois que s’il arrivait quelque chose de mal à Salomon, que le Président Félix ne dise qu’il n’était pas au courant. Parce qu’il est spécialiste en ça. C’est vraiment de l’arbitraire, c’est injuste ».
Pour le candidat n°3 à la prochaine présidentielle, il s’agit tout simplement de l’acharnement.
Les avocats de Salomon Kalonda ont, par la même occasion, précisé qu’il était question aujourd’hui qu’on permette à la partie du prévenu, de présenter par rapport au déclinatoire des compétences soulevées contre la Cour, parce que le ministère public avait déjà émis ses observations dans les audiences précédentes, pour dire que la dite Cour était compétente pour le juger, alors que tel n’était pas le point de vue du prévenu.
il sied de souligner que la Cour militaire va se prononcer sur la remise sollicitée par les avocats de Salomon Kalonda, le 15 décembre 2023.
+ There are no comments
Add yours