Kinshasa, 29 juillet 2025 — Dans son rapport économique publié en juillet 2025, la Banque mondiale dresse un tableau relativement rassurant de la situation de la dette publique de la République démocratique du Congo. Selon l’institution de Bretton Woods, le pays affiche un niveau d’endettement « faible », résultat d’une stratégie de gestion prudente mise en place par les autorités congolaises depuis plusieurs années.
La Banque mondiale souligne que le stock de la dette congolaise reste majoritairement constitué de contrats anciens, notamment ceux de 2008, liés à des financements d’infrastructures. Bien que le montant total de la dette publique soit estimé à 10,7 milliards USD, cela ne représente que 22,5 % du PIB, un ratio considéré comme soutenable à l’échelle internationale.
« Le service de cette dette demeure très modeste par rapport aux exportations, aux recettes publiques et aux réserves internationales du pays », note le rapport.
La dette intérieure, principalement constituée d’arriérés domestiques et de bons du Trésor à court terme, a quant à elle reculé pour atteindre 8 % du PIB en 2024.
Des réformes saluées par la Banque mondiale
Depuis 2021, plusieurs réformes soutenues par la Banque mondiale à travers sa Politique de financement durable du développement ont permis à la RDC de renforcer sa transparence et d’améliorer la gestion de sa dette publique. L’institution internationale félicite ainsi le gouvernement congolais pour la rigueur dont il a fait preuve en matière de discipline budgétaire.
Contrairement à certaines critiques relayées sur les réseaux sociaux, la Banque mondiale insiste : la RDC ne s’est pas engagée dans une spirale de surendettement.
« Le pays maintient un niveau relativement bas d’endettement, principalement contracté auprès d’institutions multilatérales telles que le FMI, la Banque mondiale et la Chine », précise le document.
Une croissance forte, mais des défis sociaux persistants
Le rapport note également que la RDC connaît une croissance économique rapide, en grande partie portée par le secteur minier. Toutefois, la Banque mondiale met en garde contre le déséquilibre croissant entre cette croissance et le développement social. Le rythme d’augmentation de la population continue de dépasser les effets positifs de la croissance sur le bien-être des citoyens.
Le document intitulé « Réévaluer les incitations fiscales : le rendez-vous manqué des promesses de croissance et d’équité » appelle à une révision des politiques fiscales et des mécanismes de redistribution afin de rendre la croissance plus inclusive.
