Après 15 mois à la tête du ministère des finances | Doudou Fwamba : la stabilité du FC est une victoire de la coordination des politiques budgétaires et monétaires

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Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, s’est livré, lundi dernier, à un véritable exercice de redevabilité sur les antennes de la radio Top Congo FM. Le ministre a dressé un bilan économique élogieux et détaillé de l’état actuel des finances publiques et des réformes engagées pour stabiliser et transformer l’économie congolaise. À son arrivée au gouvernement en juin 2024, sous la coordination de la Première ministre Judith Suminwa, la situation était préoccupante : taux de change à 2 847 FC pour un dollar, inflation à 23,8 %, et dépréciation de la monnaie de 24 %.

Cette instabilité était liée aux déséquilibres des finances publiques, accentués par les chocs extérieurs (guerres en Ukraine, au Moyen-Orient et insécurité à l’Est). Le gouvernement a alors adopté une politique économique de la demande, combinant rigueur et relance : Investissements publics accrus et discipline budgétaire, en privilégiant la qualité des dépenses ; Allègements fiscaux et baisses de droits de douane sur les produits de première nécessité ; Coordination renforcée avec la Banque centrale pour stabiliser la monnaie. Résultat : après quinze mois, le franc congolais s’est maintenu autour de 2 850 FC/USD, et l’économie affiche une croissance robuste de 6,5 % en 2024, au-dessus des prévisions du FMI et de la moyenne régionale.

Le Ministre a rappelé que cette performance doit être traduite dans la vie quotidienne des Congolais, en travaillant désormais sur le structurel : renforcer l’offre intérieure, soutenir l’emploi et améliorer durablement le pouvoir d’achat, conformément au Pacte 2024-2028 du Chef de l’État, « Plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat ».
Réformes et gouvernance
Facture normalisée : outil de transparence et de traçabilité, permettant la collecte numérique des taxes et redevances ; Réforme du secteur des jeux de hasard : déjà adoptée en Conseil des ministres, avec un régime fiscal modernisé et une recette potentielle de 1,7 milliard USD, grâce notamment à l’identification numérique des parieurs ; Plan de trésorerie (PTR) : discipline dans l’exécution budgétaire et maîtrise du déficit (1,6 % du PIB) ; Augmentation de la masse salariale pour les enseignants, militaires, policiers, médecins, magistrats et professeurs d’université.

Infrastructures et investissements

Grâce à la réduction du train de vie des institutions, plus de 52 milliards de FC (15 millions USD) ont été réorientés vers la trésorerie, finançant de nombreux projets, à savoir la voirie urbaine à Kinshasa : plus de 400 km réhabilités, les routes nationales : RN4 Buta-Kisangani, RN50 Isiro, RN26 Bombari-Watsa, RN4 Mbuene-Ditu ; Projets provinciaux : routes et ouvrages dans le Haut-Uélé, Ituri, Tshopo, Bandundu, Équateur, Kasaï, Kikwit, Gemena, Boende, Mbandaka… ; Grandes infrastructures : modernisation de l’aéroport de Bunia, poursuite des travaux du Centre financier et de l’Arena de Kinshasa – avec exigence du respect de la légalité et de la souveraineté économique dans les partenariats.

Perspectives

Le Ministre a affirmé que la mobilisation des 20,3 milliards USD prévus au budget 2026 est possible, sauf en cas de chocs extérieurs. Il a insisté sur la nécessité de maintenir la sobriété, de gérer avec transparence et de veiller à ce que chaque investissement bénéficie directement à la population. En conclusion, il a rappelé que « notre économie est debout, robuste et résiliente », mais que le véritable défi est désormais de transformer cette résilience en amélioration concrète des conditions de vie des Congolais.

CN

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