Présidentielle 2023 : Denis Mukwegek a-t-il les moyens de ses ambitions ?

Le Prix Nobel de la paix est désormais engagé dans la politique active après l’annonce, le lundi à Kinshasa, de sa candidature pour la présidentielle du 20 décembre prochain. Candidature qu’il a déposée hier, mardi, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Réclamé depuis 2018 par une partie de la société civile pour briguer la magistrature suprême, Denis Mukwege n’a longtemps jamais osé faire le pas.

« Le moment propice, c’est maintenant…Demain, ce sera tard. Je suis prêt et j’y vais maintenant « , avait-il déclaré le lundi, le « réparateur des femmes  » qui se donne dermais la lourde tâche de réparer tout un pays qui  » va mal « , selon ses mots.

Il y a deux semaines, un groupe de femmes et d’activistes des droits de l’homme ont récolté pour lui la caution demandée à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour un candidat président de la République.

Une chose de concourir à la magistrature suprême, une autre est de disposer des moyens de ses ambitions.

Si à l’international, le Prix Nobel 2018 est sûrement l’un des Congolais qui a un carnet d’adresse plus fourni, il lui reste de prouver de quoi il est capable au niveau local. A-t-il un encrage national ? C’est la question que tout le monde se pose actuellement et qui devrait se vérifier dans les urnes.

En attendant, reste aussi à savoir s’il ira jusqu’au bout de ses ambitions face au quasi -impératif pour l’opposition de se mettre d’accord sur une candidature commune pour faire face à Félix Tshisekedi qui bénéficie d’un soutien total de toutes les forces de l’Union sacrée de la nation.

Denis Mukwege doit aussi chercher, surtout pendant la campagne, à se débarrasser de l’étiquette de « candidat des occidentaux » que tentent de lui coller ses détracteurs. Ce qui n’est pas à négliger dans une période où les discours sur le panafricanisme envahissent l’espace publique africaine.

CN