À deux semaines de fermeture de tous les bureaux du Comité national des IXès Jeux de la Francophonie à Kinshasa, l’incertitude s’affiche sur les visages de différentes personnes ayant travaillé sur ce grand projet en République Démocratique du Congo.
C’est officiel. Le comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF) fermera ses portes le mardi 6 février 2024. Rien alors rien n’ existera. Au ministère des Affaires étrangères et de la Francophonie, le secrétariat général et le cabinet du Vice-Premier Ministre, ministre Christophe Apala Pen’Apala, les équipes travaillent déjà pour statuer sur les actifs et les passifs de ce comité.
À la Présidence, au gouvernement Sama Lukonde 2 et dans bien d’autres institutions en République Démocratique du Congo, ces IXès Jeux de la Francophonie tenus du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa ont été un succès total, 49 ans après le combat du siècle opposant les boxeurs américains George Foreman et Mohamed Ali dans la même ville (capitale). Pour célébrer cette même « réussite », un grand rassemblement a eu lieu le 30 septembre 2023 au stade Tata Raphaël, toujours à Kinshasa, en présence du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi et de la Première Dame Denise Nyakeru, du ministre de la Jeunesse, Cohésion et Initiation nationales Yves Bunkulu et autres. Malgré cela un nombre très important de prestataires n’a jamais été payé jusqu’au moment où nous rédigeons cet article. Il s’agit du personnel du comité national des Jeux de la Francophonie, des médias congolais, de l’artiste musicien Ferré Gola et tant d’autres.
S’agissant des arriérés, le personnel du CNJF totalise six mois de retard de paiement, les médias enregistrent trois mois (juillet, août et septembre), Ferré Gola n’attend que le cachet de sa prestation au stade des Martyrs de la Pentecôte lors de la clôture de ces jeux. « À deux semaines de fermeture des portes du CNJF, nous demadons au Président de la République de prendre en mains notre dossier. Car, notre directeur Isidore Kwandja Ngembo est limité. Il ne sait pas auprès de quel saint, il doit poser notre problème et celui des prestataires. Le ministre des finances sortant Nicolas Kazadi ne veut pas entendre parler de notre dossier. Pour lui, les jeux ont déjà pris fin et le reste n’est pas l’affaire du gouvernement », a déclaré un membre du CNJF dans l’anonymat.
« Si nous aurions décidé de passer par Congo Nouveau, c’est parce que toutes nos lettres et tous nos revendications (sit-in) n’ont pas apporté le soulagement que nous recherchions. C’est-à-dire notre paiement et celui de tous les compatriotes qui ont signé avec notre comité. Six mois déjà depuis la tenue de cet événement historique et modial, nous n’avons pas été payé. Pensez-vous qu’après la dissolution de ce comité, le gouvernement sortant ou entrant nous paiera ? », a laissé entendre la même personne.
Du côté des médias, un confrère dépassé par ce mauvais traitement entre compatriotes, nous fait savoir que le CNJF doit 3 mille dollars à son média. Il nous a cité quelques médias notamment Top Congo FM, B-one TV et radio, Eventsrdc.com, Mbote.cd, Kel Boul Mag, Arts.cd, Sakola-info.net et Actu30.cd
Maltraiter ou oublier le personnel du CNJF, les médias et autres qui ont durement travaillé pour la réussite de ce grand rendez-vous francophone est un sale coup qui n’honore pas la République Démocratique du Congo à l’interne et à l’externe. « Cette affaire ne concerne pas le comité international de IXès Jeux de la Francophonie (CIJF). C’est une affaire congolo-congolaise qui nécessite seulement l’implication du Chef de l’État matérialisée par le Premier Ministre sortant Jean-Michel Sama Lukonde et le Vice-Premier Ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Francophonie Christophe Lutundula », a conclu notre source au CNJF.
ANDRÉ MBENZWA (CP)
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