RDC : À kananga, affrontement attendu entre Fatshi et Katumbi

Plus approche la date du 20 décembre, plus approche la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, ainsi que locales. Et cela, en attendant que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) réunisse tous les moyens.

Alors qu’ils sont vingt et un sur la ligne du départ pour la magistrature suprême, la bataille semble être réduite entre deux candidats : Félix-Antoine Tshisekedi et Moïse Katumbi. Entre les deux personnalités, la bataille semble déborder même le cadre légal. Ils se donnent des coups même en dessous de la ceinture.

Sur terrain, la campagne bat son plein. En meeting le samedi à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, l’actuel locataire du Palais de la Nation, est revenu sur son refrain de tout le jour, qualifiant Moïse Katumbi du « candidat des étrangers ». Hier dimanche, Félix-Antoine Tshisekedi était à Goma (chef-lieu de la province du Nord-Kivu), une ville qui vit sous menace des rebelles du M23 qui sont à une vingtaine de kilomètres.

La réplique de MKC à N’Djili

Le même samedi, Moïse Katumbi tenait son meeting à la place Sainte Thérèse, dans la commune de N’Djili, à Kinshasa. « Allez-vous vous continuer à vivre des promesses non tenues qui vous ont été faites depuis près de cinq ans « , avait lâché l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, devant plus de dix mille personnes. Pour lui, Félix-Antoine Tshisekedi a abusé de la patience des Congolais qui ont souffert pendant cinq ans.

Accusé d’être étranger (Zambien) ou d’être le candidat des étrangers, Moïse Katumbi (qui a bénéficié du ralliement de quatre autres candidats dont Augustin Matata, Delly Sessanga, Seth Kikuni et Franck Diongo), a posé cette question à la population kinoise : entre lui qui a effectué plus de cinquante (50) voyages à l’étranger et moi qui vit au pays, qui peut être le candidat des étrangers ?

Affrontement au centre du pays

A sept jours de la tenue des élections, Félix-Antoine Tshisekedi et Moïse Katumbi risquent de se livrer un combat corps à corps à Kananga, chef-lieu de la province du Kasai-central. Car, leurs programmes, les candidats devraient arriver aujourd’hui dans cette ville située au pays (laquelle devrait abriter la capitale de la République Démocratique du Congo, selon le plan du colon belge).

Fief naturel du candidat du candidat Félix-Antoine Tshisekedi, Kananga fait partie de « chasse gardée » de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti du chef de l’Etat. Pour sa part, Moïse Katumbi compte Delly Sessanga, fils du coin, qui séjourne deouis quelques jours à Kananga pour préparer le terrain.

Même si les combattants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), habitant l’espace kasaien promet de faire subir à l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, un échec cuisant, le président de l’équipe du TP Mazembe à promis de s’y rendre.

Charly KINGAKENE