Après l’investiture de son gouvernement le mercredi 12 juin à l’Assemblée nationale, la Première ministre Judith Suminwa a pris possession de ses bureaux un jour plus tard. La plupart de ses ministres ont procédé à la remise-reprise le jeudi 13 juin. Désormais, ils sont attendus sur terrain.
Avec un budget annuel estimé à plus de 18 milliards de dollars américains, la nouvelle cheffe du Gouvernement a promis de lutter contre le chômage, de doter les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) des matériels de guerre adéquats afin de faire face à l’agression rwandaise et aux attaques meurtrières des rebelles ADF, dans la partie orientale du pays.
De toutes les promesses faites à la population, les Congolais surfent sur celle liée au retour de la paix dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri (où sévissent plusieurs groupes armés locaux et étrangers). Pour la population congolaise, le gouvernement Suminwa sera jugé par sa volonté et sa détermination à mettre fin à la guerre dans les montagnes du Nord-Kivu. Depuis le jour de sa nomination, le 1er avril, la Première ministre a fait du retour de la paix en RDC, son cheval de bataille.
La gestion du budget
Autre dossier sur lequel Judit Suminwa est attendue, c’est la manière dont son équipe va gérer le budget du pays. D’aucuns se souviendront que le gouvernement précédent avait brillé par sa faiblesse en ce qui concerne la gestion du budget mis à sa disposition. Il avait brillé plus dans le gaspillage de fonds dans des projets personnels que pour l’intérêt collectif.
Sur ce point, des analystes estiment qu’après avoir dirigé le ministère du Plan (où elle avait piloté le projet de développement de 145 Territoires), Judith Suminwa ne devrait pas prendre du temps pour imprimer sa marque sur terrain. Surtout qu’elle a promis de s’appuyer sur le programme de six piliers initié par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi.
Le soutien de chef de l’Etat
Pour sa part, le chef de l’Etat, garant du bon fonctionnement des institutions du pays, devrait peser sur certaines forces obscures qui peuvent avoir les idées de bloquer la borne marche des affaires au niveau du gouvernement. C’est ce qu’a rappelé une élue du peuple qui a carrément demandé à la Première Ministre de démissionner si elle subit la pression de son parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).
Au niveau de l’UDPS et de l’Union sacrée pour la nation (USN), il n’y a que le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui peut s’imposer pour permettre à la Première ministre d’avoir les mains libres dans l’exerce de ses fonctions.
Charly KINGAKENE
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