Enfin, ça y est. Le premier gouvernement du second mandat de Félix-Antoine Tshisekedi, dirigé par Judith Suminwa a été investi par l’Assemblée nationale. Première femme Première ministre en République Démocratique du Congo (RDC), elle promet de sortir le pays du trou.
Elle restera l’une des surprises de la gouvernance de Félix-Antoine Tshisekedi. Une femme à la tête du gouvernement, cela n’était jamais arrivé en République Démocratique du Congo depuis l’indépendance du pays en 1960. Ancien ministre du Plan, Judith Suminwa a rendu public son plan pour les quatre prochaines années. Son budget s’élève à plus de 18 milliards de dollars américains.
Décidée à ramener la paix dans la partie Est du pays où les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) combattent les rebelles du M23, soutenus par le régime de Kigali, depuis plus de deux ans, elle a réservé plus de 3 milliards à l’armée. Cette somme devrait permettre au gouvernement de doter les FARDC des équipements souhaités pour déloger les rebelles du M23.
Sortir des jeunes du chômage la Première ministre a rappelé que, compte tenu de la jeunesse de la population, l’économie congolaise doit créer en moyenne environ 1,5 million d’emplois par an entre 2024 et 2030. Par conséquent, environ 30% des coûts du Programme quinquennal du gouvernement sont alloués à la création d’emplois et à la protection du pouvoir d’achat. Judith Suminwa a promis de lutter contre ce chômage qui a poussé plusieurs jeunes congolais dans la rue. Pour ce faire, la nouvelle Première ministre a pris l’engagement, devant les élus du peuple, de créer près de 2 millions 600 mille emplois.
Devant les députés nationaux présents dans l’hémicycle, Judith Suminwa a avoué avoir élaboré le programme de son gouvernement en s’inspirant de six piliers dont avait parlé le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, dans son discours d’investiture, le 20 janvier 2024, au stade des Martyrs.
Après la parole, d’aucuns veulent voir la successeuse de Jean-Michel Sama Lukonde à la Primature passer à l’œuvre. Et cela, dans un contexte où des observateurs de la scène politique congolaise se demandent si les décideurs de l’Union sacrée pour la nation (USN) vont lui laisser les mains libres afin de lui permettre de mettre en branle son programme.
Charly KINGAKENE
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