« L’église n’a pas le pouvoir de résoudre les différends politiques entre ces nations. Mais elle a la mission de prophétiser et d’interpeller les dirigeants », a déclaré le Cardinal Ambongo à Kigali

L’archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo, est arrivé depuis lundi 25 novembre à Kigali, chef-lieu du Rwanda, pour participer au sommet du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) qui a débuté le même lundi et qui s’est clôturé le jeudi 28 novembre.

Etant président de cette organisation ecclésiastique d’Afrique, le Cardinal Fridolin Ambongo a évoqué, dans son message, la crise sécuritaire qui secoue la région des grands lacs notamment la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et le Burundi. Dans son speech, le Cardinal Fridolin Ambongo, très conciliant, contrairement à ses habitudes quand il s’adresse aux dirigeants congolais, a invité les dirigeants de ces nations à prioriser la paix et la fraternité au sein de la région.

« Les citoyens de ces pays ont besoin de vivre en sécurité et de vaquer librement à leurs activités », a-t-il martelé.
Selon Ambongo, « l’Église n’a pas le pouvoir de résoudre les différends politiques entre ces nations. Mais elle a la mission de prophétiser, d’interpeller les dirigeants ». Une attitude qui frise le doute dans le chef du prélat catholique.

Ses propos interviennent dans un contexte de climat de méfiance entre les deux pays en conflit, à savoir: la RDC et le Rwanda. En depit d’un plan stratégique de neutralisation des FDLR a été adopté au cours de la réunion tripartite qui s’est tenue en Angola entre la RDC et le Rwanda sous l’égide de Joao Laurenço président angolais, l’accord de Luanda pour le cessez-le-feu et le désarmement des terroristes du M23 ainsi que le retrait des troupes rwandaises du sol congolais, les choses ne semblent pas évoluer.
C’est dans ce contexte que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), réunie tout récemment a décidé de proroger le mandat de la mission de ses troupes en RDC d’une année (SAMIDRC).
Côté congolais, les autorités n’entendent pas négocier avec les terroristes du M23, supplétifs du Rwanda, mais exigent le retrait des troupes rwandaises du sol congolais avant toute négociation avec. Paul Kagame, président du Rwanda.

Entre-temps, les agresseurs continuent à piller les ressources de sous-sol dans les territoires omsous leur contrôle où ils commettent des massacres des paisibles citoyens quand on sait ceux qui échappent à ces massacres sont violentés et contraints à l’exil sur leur propre territoire.

Mutuma Kuamba/CP

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