Le gouvernement congolais a chargé le ministère de l’Economie nationale et l’Inspection générale des finances de collaborer pour faciliter la baisse des prix des denrées alimentaires importées. A l’approche des festivités, le gouvernement voudrait alléger la souffrance de la population qui croupit dans la misère.
C’est ainsi que les questions relatives à la surveillance du marché de change, des biens et services, le niveau d’exécution de la dépense publique et la mobilisation des recettes ainsi que la collaboration entre le ministère de l’Économie et l’Inspection générale des finances (IGF) pour la baisse des prix des denrées alimentaires importées ont été épinglées lors réunion du Comité de conjoncture économique, le mercredi 06 novembre 2024.A cette occasion, le gouvernement note une stabilité des prix dans les différents marchés et la maîtrise du taux d’inflation.

« La réunion du comité de conjoncture économique de ce mercredi a abordé essentiellement la question de la surveillance des marchés de change et des biens et services pour confirmer la stabilité qui s’est installée sur ces différents marchés semaine après semaine. Le niveau des prix est relativement stable. Le taux d’inflation est maîtrisé. Pareillement pour le marché de change où l’on observe une stabilité relative tant sur le marché indicatif que sur le marché parallèle », a dit Daniel Mukoko Samba, vice-premier ministre de l’Économie et porte-parole du Comité de conjoncture économique (CCE).

Et d’ajouter : « Le mois de novembre est un mois fiscal, il est important que les recettes publiques soient mobilisées à la hauteur voulue mais qu’il y ait aussi une bonne maîtrise des dépenses publiques, essentiellement les dépenses en urgence. Le gouvernement s’est fixé l’objectif de garder un niveau tolérable des dépenses en urgence »..

Pour ce faire, la première ministre a chargé le ministre de l’Economie et l’Inspecteur général des finances à collaborer pour faciliter la baisse des prix des denrées alimentaires importées.
« La première ministre a signé le décret relatif à la lutte contre la vie chère qui consiste à obtenir la baisse des prix des denrées alimentaires importées. Il a été décidé que le ministère de l’Économie nationale avec l’assistance de l’IGF puissent procéder à la certification de stocks de manière à pouvoir faire bénéficier les importateurs des crédits d’impôts à valoir sur les importations futures. Ce qui permettra d’obtenir la baisse de ces prix dans le meilleur délai possible », a rappelé Daniel Mokoko.

Des pétroliers subventionnés

La question qui se pose est de savoir si le gouvernement pourra y parvenir. Car la flambée des prix de denrées alimentaires importées inquiète la population congolaise.
Souvent les pétroliers sont subventionnés par l’Etat congolasi. Il n’arrive des fois où ils vont en grève.

On se souviendra qu’en août 2023, Charles NIKOBANZA, Directeur Général d’ENGEN RDC, avait parlé au nom des sociétés pétrolières, après la signature par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital KAMERHE, le Ministre des Finances Nicolas Kazadi ainsi que celui des hydrocarbures Didier Bidimbu de l’arrêté Interministériel fixant les mécanismes de mobilisation des fonds destinés au paiement des pertes et manque à gagner aux sociétés pétrolières.

” Depuis l’avènement du Vice-Premier Ministre Vital KAMERHE à la tête du Ministère de l’Économie Nationale, il a honoré toutes ses paroles et ses promesses sans aucune exception contrairement à ce que nous craignions. Les sociétés pétrolières étaient au bord de la faillite et voilà aujourd’hui, le gouvernement s’engage à nous payer ce qu’il nous doit. Ceci va nous permettre de souffler de nouveau et d’honorer tous nos engagements auprès de nos fournisseurs et nos partenaires “, avait déclaré Charles NIKOBANZA, Président du Groupe Professionnel des Distributeurs des Produits Pétroliers (GPDPP),

La signature de cet arrêté tombe à point nommé et apaise les sociétés pétrolières qui craignaient une asphyxie par l’absence des moyens pour l’approvisionnement continu du carburant, particulièrement dans la zone Ouest comprenant notamment la capitale Kinshasa.

Il s’agit donc d’une concrétisation du montage financier décidé entre le gouvernement, les sociétés pétrolières et les banques commerciales pour matérialiser l’engagement pris par le gouvernement le 31 décembre 2022.

Le paiement ainsi décidé est donc un remboursement d’une dette accumulée par le gouvernement.

Le montage financier concrétisé ce samedi, vient compléter une partie des fonds dont le décaissement est déjà décidé par le gouvernement pour entamer le paiement des pertes et manque à gagner dû aux sociétés pétrolières suite à la politique de subvention du prix du carburant à la pompe.

“Nous allons liquider la totalité de ce que nous devons aux sociétés pétrolières. Un premier paiement va se faire dans les trois prochains jours et sera complété par un deuxième paiement qui se fera par les banques dans dix ou quinze jours. Le remboursement se fera par l’argent généré à la suite des structures de prix du stock deux. Il n’y a donc plus à craindre la rupture du stock dans nos stations“, avait rassuré le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale Vital KAMERHE à l’époque.

Aujourd’hui encore, au nom de la continuité de l’Etat, le VPM de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, est à la manoeuvre.

On annonce la baisse des produits, le ministère de l’Economie et l’IGF ont déployé des inspecteurs sur le terrain pour vérifier de l’exécution de certaines mesures prises par le gouvernement.

Mais dans le secteur des transports, il y a un désordre organisé. Chaque transporteur fixe le prix selon son bon vouloir. Le tronçon de 1000 FC et facturé à 2000 FC voire le double aux heures de pointe.
Le social’n’est pas seulement le manger et le boire mais également la mobilité (transport urbain) et le logement décent, sans oublier accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’eau et à l’électricité.
Des secteurs qui constituent un goulot d’étranglement pour les Congolais.
Dans la ville de Kinshasa, miroir de la RDC, la vie chère. Le transport cher, le loyer cher et beaucoup de gens ne parviennent pas renouer les deux bouts du mois.

Le souhait est de voir le gouvernement agir sinon sévir pour imposer l’ordre et non prendre des mesures qui, quelques mois après, tombent dans les oubliettes.

Mutuma Kuamba/CP

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