Rémi Maréchaux, Ambassadeur de la RDC en France était à l’hôpital de Panzi ce vendredi 4 octobre pour échanger avec le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018. Leurs échanges ont tourné autour de la paix, surtout qu’une partie de l’Est du pays est envahie par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda et l’Ouganda. 

Ces deux personnalités ont eu un tête à tête qui a duré près d’une heure, à l’Hôpital de Panzi qui est sous les auspices de celui qu’on qualifie de « l’homme qui répare les femmes ». 

Devant les médias à la sortie de cette audience,Rémi Maréchaux a renseigné qu’il ne peut pas venir dans l’Est sans passer par Panzi que la France soutient activement, avec un projet qui est en cours de réalisation.

A la question du rapport mapping, il a répond : « ce n’est pas l’objet de ma mission ». Cependant, soutient-il, il est important de trouver les moyens de ramener plus vite la paix dans cette région de la RDC. 

‘’Tout ce qu’on peut faire en soutien aux population n’est qu’une solution à court terme. Mais la vraie solution c’est évidemment le retour à la paix’’, a-t-il reconnu. 

La France et Panzi

Rémi Maréchaux estime décourageant que les femmes aient toujours besoin de la Fondation Panzi à cause des guerres à répétition. 

« On aimerait qu’elles n’aient plus besoin de la Fondation Panzi. On aimerait que vous puissiez fermer ce bâtiment parce que la paix est revenue », a-t-il relevé. 

Malgré cela, il croit  qu’il faut continuer.  Et que chaque femme qui sort de ce programme holistique, qui peut trouver une nouvelle vie, perçoit une motivation pour continuer à travailler. 

« On travaillera à soutenir  la Fondation Panzi », a-t-il lâché.

Artémis bis ?

A la question d’une probable opération comme Arthemis, le diplomate français estime qu’on n’est pas dans la même situation aujourd’hui. Selon lui, le conflit qui affecte cette région de la RDC diffère de celui qu’il y avait à Bunia à cette époque.

Il considère qu’il existe ici une dimension internationale que tout le monde connait, et qui est traitée actuellement par les partenaires. Il parle ici du processus de Luanda que la France soutient, parce que, dit-il, il n’y a pas uniquement des solutions militaires.

Il faut rappeler notamment qu’au cours de l’opération Artémis en 2003, sous la bannière européenne, une force multinationale dont la France, fournissant l’essentiel des éléments avait assuré, manu militari, la sécurisation des camps de déplacés de près de 7000 personnes, la remise en route de l’aéroport de Bunia, ainsi que la protection des populations civiles et des personnels de la mission de l’ONU ainsi quedes organisations humanitaires. Elle a en outre contribué, au travers d’une approche globale à éviter une crise humanitaire.

José Amani

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