DU RIFIFI AU PARTI PRÉSIDENTIEL | UDPS : Félix Tshisekedi invité à éteindre le feu

Créée depuis 1982, c’est trente-sept (37) ans après que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a pris le pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC) en 2019. Après cinq ans d’exercice du pouvoir, le navire UDPS semble prendre de l’eau se toute part. Seulement, daucuns s’interrogent sur le silence du chef de l’Etat.

Lors d’une conférence animée la semaine passée à Kinshasa, Eteni Longondo, ancien ministre de la Santé, élu député dans la province de l’Equateur à, publiquement déploré la gestion d’Augustin Kabuya, secrétaire général du parti. Dans la foulée, il a même exigé la convocation d’un Congrès extraordinaire pour « sauver » l’UDPS de la noyade. Depuis, des voix se lèvent au sein de différentes structures du parti présidentiel.

D’après des sources, même certaines fédérations du parti au niveau des provinces sont secouées. C’est le cas à Lubumbashi (chef-lieu de la province du Haut-Katanga) où des marches étaient organisées pour exiger le départ d’Augustin Kabuya de la tête de l’UDPS.

Question sur l’attitude de Fatshi

Dans l’opinion, une question est posée : comment peut-on expliquer le silence du chef de l’Etat, l’autorité morale du parti, face à la crise qui couve au sein de cette structure lancée par son père et qui a fait de lui Président de la République ? Par rapport à l’attitude affichée par Félix-Antoine Tshisekedi, deux hypothèses sont avancées. Soit il veut jouer son rôle du chef de l’Etat qui est au-dessus de toute la mêlée, soit il interviendra si les choses s’empirent.

En attendant, le patriarche Jonas Mukamba, cité par alternance.cd, sonne l’alerte. « Sans prendre parti pour les uns ou les autres, écrit notre confrère, Jonas Mukamba, 93 ans, estime qu’au lieu de s’attaquer mutuellement, ils devraient plutôt concentrer leurs efforts pour garder le pouvoir dont la conservation exige plus d’intelligence et sagesse.

L’alerte du patriarche Jonas Mukamba

« Pour un parti qui est passé d’une trentaine de députés nationaux en 2019 à environ 175 députés nationaux avec sa mosaïque en 2024, plus de 15 gouverneurs de provinces, avec la majorité dans presque toutes les Assemblées provinciales, avec plus de 60 sénateurs, parti auquel le Président de la République a confié la mission d’information sur l’identification de la majorité parlementaire qui a récolté une totale réussite d’adhésion de plus de 450 députés à la Majorité parlementaire, l’UDPS a obtenu des mandataires publics dans la quasi-totalité d’entreprises que nous avons, les membres du Parti recommandés dans différents cabinets politiques, avec une première ministre, cheffe du gouvernement et un président de la République tous venus de vos rangs, contrairement au tableau de 2019, cette croissance miraculeuse en politique devrait pousser à la sagesse et aucun mécontentement ne saurait effacer cet exploit que vous avez réalisé et qui vous créé des jaloux même au sein de l’Union sacrée de la nation », a déclaré Jonas Mukamba lors d’un point de presse tenu ce jeudi 11 juillet 2024 à Kinshasa.

L’ancien PAD de la Minière de Bakwanga (MIBA) redoute même la déstabilisation du régime Tshisekedi si le feu qui allumé au sein du parti n’est pas rapidement éteint.

CN via/correspondance

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